Le jeune homme accusé d'avoir roué de coups une femme et d'en avoir violé une autre la semaine dernière à Colombes (Hauts-de-Seine) a été déféré mercredi au parquet de Nanterre. Une information judicaire a été ouverte pour «tentative d'homicide volontaire précédée d'une tentative de viol» et pour «viol sous la menace d'une arme». L'homme, un récidiviste qui se trouvait en semi-liberté, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
La première victime, âgée de 31 ans et responsable marketing dans une entreprise dédiée aux services à la personne, avait été très violemment frappée au visage le 7 août vers 22h alors qu'elle regagnait son domicile depuis la gare de Colombes. «On peut à ce stade légitimement penser qu'il avait l'intention de la violer», selon le procureur de la République Robert Gelli. Elle est toujours dans le coma à l'hôpital Beaujon à Clichy.
Une agression sexuelle en juin 2009
Une quarantaine de minutes plus tard, l'homme, âgé de 26 ans, s'en était pris à une autre jeune femme, la violant sous la menace d'un couteau et lui dérobant son sac. Interrogé mercredi sur RTL, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a évoqué «un drame épouvantable», une «agression d'une sauvagerie insupportable».Les Français, évidemment, «sont inquiets sur les questions de récidive», a ajouté Valls, en désaccord avec la ministre de la justice, Christiane Taubira, sur la réforme pénale en cours d'élaboration. L'agresseur présumé des deux femmes était déjà connu des services de police pour de nombreux faits de violence, de vols et une agression sexuelle commise en juin 2009 pour laquelle il avait déjà purgé sa peine.
Il aurait dû rentrer à 21h
Il purgeait au moment des faits une autre peine pour «conduite en état d'ivresse, conduite sans permis de conduire, recel, refus d'obtempérer, dégradation», bénéficiant d'un régime de semi-liberté. La mère de la victime dans le coma compte porter plainte contre l'Etat. «Le soir des faits, il aurait dû rentrer à 21h. Or il n'a regagné la prison qu'à 23h50, après les deux agressions, et personne ne semble s'en être inquiété», a-t-elle souligné.Ce retard, de près de trois heures, avait toutefois immédiatement conduit l'administration pénitentiaire à faire «un signalement», selon le parquet de Nanterre. «Il était convoqué le 22 août par le juge d'application des peines qui lui aurait sans doute signifié la révocation de sa semi-liberté», a indiqué Robert Gelli. «Cette convocation n'a plus lieu d'être, vu la gravité des faits qui lui sont désormais reprochés», a-t-il ajouté
http://www.20minutes.fr/societe/1210209-20130814-agressions-colombes-auteur-presume-ete-defere-parquet-nanterre
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