Depuis quelques années et la montée en puissance des nouvelles technologies, les escrocs ont compris qu’il y avait sûrement une place à prendre sur Internet. Après l’arnaque apparue sur la Toile en 2011 imitant le logo de la gendarmerie nationale et demandant aux internautes destinataires du message de payer une amende de 200 euros, voici que des aigrefins envoient maintenant des courriers électroniques avec l’entête du site des finances publiques, impôt.gouv.fr
Plusieurs contribuables girondins sont déjà tombés dans le piège, c’est la raison pour laquelle la direction régionale des finances publiques d’Aquitaine tire la sonnette d’alarme et demande la plus grande prudence aux internautes.
Les escrocs à l’imagination débordante adressent un courrier signé par un pseudo-conciliateur adjoint appelé Philippe Berger. Celui-ci, bien entendu, n’a jamais existé.
Par téléphone aussi
Mais dans la lettre, il se montre plutôt généreux avec le contribuable puisqu’il indique qu’à la faveur d’un trop perçu, l’administration fiscale va lui restituer de l’argent. Pour cela, il faut au préalable remplir un formulaire en ligne en y indiquant les coordonnées bancaires personnelles ainsi que le numéro confidentiel de la carte bancaire.
« Ce numéro n’est jamais demandé par l’administration fiscale pour le paiement d’un impôt, précise dans un communiqué la direction générale des finances publiques. Il est donc recommandé de ne jamais répondre à ce type de message, de ne pas cliquer sur les liens à l’intérieur de ce même message et de le supprimer immédiatement ».
Ces escrocs utilisent aussi le téléphone et, cette fois, c’est un certain Jean-François Morin, inspecteur central du Trésor, qui demande le versement immédiat par mandat Western Union d’une importante somme. L’administration fiscale met là aussi en garde les contribuables face à ces démarches abusives.
Une plainte devrait être déposée rapidement pour tenter d’identifier le ou les individus qui opèrent vraisemblablement de l’étranger comme souvent dans ce type d’arnaque.
Dans un premier temps, toute personne destinataire d’un tel courriel ou d’un coup de fil de l’inspecteur central du trésor, doit immédiatement appeler les services de police afin de centraliser les plaintes.
Une criminalité organisée
Celles-ci, toutefois, ne seront pas traitées à Bordeaux car la police a su s’adapter face à la révolution numérique en créant au sein de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) un Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC). Ces enquêteurs, une soixantaine de policiers et gendarmes, sont spécialisés dans les fraudes aux cartes de paiement, les piratages informatiques, le phishing et autres formes de captation de données bancaires sur Internet. Leurs investigations sont techniques et visent à remonter la trace des cybercriminels, relevant de la criminalité organisée.
Depuis sa création en 2009, l’Office voit son activité judiciaire et les demandes d’assistance se multiplier et se diversifier. Le nombre de signalements de contenus illicites explose au fil des ans. Il y en avait 52 353 en 2009 contre 77 646 l’année suivante. « L’emploi de l’informatique déborde désormais largement le cadre des piratages individuels par de jeunes internautes passionnés, nous sommes face à de véritables criminels basés souvent en Afrique ou en Asie », confie un policier.
http://www.sudouest.fr/2013/08/06/arnaques-aux-impots-1134131-2780.php
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