Qu’a-t-il pu bien arriver à Nicolas Boissel ? Cet homme de 32 ans a disparu depuis le 14 juillet au matin. Il a quitté son domicile, au Mans, dans la Sarthe, et n’a plus donné de nouvelles depuis. Sa voiture, une Peugeot 307 couleur sable doré, a été découverte samedi dernier dans une petite rue du quartier de la Benauge, à Bordeaux. Le véhicule était fermé, vide, et ne portait aucune trace suspecte visible à l’œil nu. Hier, les techniciens du service régional de l’identité judiciaire (SRIJ) ont passé le véhicule au peigne fin à la recherche du moindre indice. Les analyses sont en cours d’exploitation. En attendant, les policiers du commissariat du Mans tentent de retracer le parcours de Nicolas Boissel. Les enquêteurs n’excluent aucune hypothèse mais, au fur et à mesure que le temps passe, l’inquiétude grandit.
Un retrait de 300 euros
La veille du 14 juillet, Nicolas Boissel passe la soirée chez un couple d’amis après avoir assisté au spectacle des Chimères au Mans. Pendant la nuit, il surfe sur des sites Internet et part le dimanche au petit matin, vers 6 heures. Au volant de sa voiture, il parcourt près de 200 kilomètres en faisant des trajets plutôt surprenants dans la campagne sarthoise. Les policiers retracent son itinéraire grâce à son téléphone portable avant de le perdre.
Le 16 juillet, sa carte bancaire est activée dans un distributeur automatique de billets au Havre, où un retrait de 300 euros est effectué dans une agence du Crédit mutuel. Est-il accompagné ? Est-ce lui qui retire l’argent ? Ces questions restent sans réponse car les images de la caméra de vidéosurveillance de la banque sont de très mauvaise qualité.
« Heureux », selon ses amis
Au Mans, sa famille et ses amis lancent alors un avis de recherche et placardent des affichettes dans de nombreux lieux publics de la ville. On le croit parti vers l’Angleterre mais cette piste est très vite abandonnée. Il n’a embarqué sur aucun des ferrys à destination de Portsmouth.
Nicolas Boissel, ingénieur chez Infotel, une société de services en ingénierie informatique, n’est pas marié et n’a pas d’enfants. « Des proches qui l’ont côtoyé peu de temps avant sa disparition disent qu’il était très serviable et donnait l’impression d’être heureux, rapporte un journaliste du “Maine libre”. Il était très bien intégré et avait la tête sur les épaules. Il avait acheté au printemps dernier un appartement qu’il retapait. »
Aucun signe, par conséquent, laissant penser qu’il ait projeté d’attenter à sa vie. « Tout est possible », lâche un policier. Sa voiture, en effet, a été découverte à moins de 1 kilomètre de la Garonne, sur la rive droite, à Bordeaux. Cela signifie-t-il pour autant qu’il se soit jeté dans le fleuve ? Des recherches dans le secteur devraient être entreprises rapidement par des plongeurs. Un sonar pourrait être utilisé pour retrouver la trace du corps.
Une mauvaise rencontre ?
À moins que Nicolas Boissel n’ait fait une mauvaise rencontre via les tchats sur Internet ? C’est aussi une hypothèse sur laquelle travaillent les enquêteurs manceaux, qui pourraient rapidement se rendre à Bordeaux, où l’ingénieur n’avait semble-t-il aucune connaissance. Ce qui rend sa présence en Gironde d’autant plus surprenante.
Sa carte bancaire est restée muette depuis le dernier retrait et son téléphone portable est éteint. Les enquêteurs sont confrontés à une énigme dont les clés se trouvent peut-être dans les résultats des analyses de la police technique et scientifique réalisées sur la Peugeot 307. Des traces papillaires exploitables auraient été prélevées.
http://www.sudouest.fr/2013/08/07/inquietante-disparition-1134838-2780.php
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