jeudi 5 septembre 2013

Des incendiaires sèment la désolation à Lavaur

14 véhicules garés dans le centre historique de Lavaur ont brûlé hier en fin de nuit, les flammes se propageant à un immeuble. Un acte criminel sans précédent dans la commune.
C’est du jamais vu à Lavaur. 14 voitures incendiées dans la nuit de mardi à mercredi : les habitants du centre historique ont vécu plusieurs heures dantesques. 7 véhicules incendiés directement, les 7 autres par propagation des flammes. Rue Dame Guiraude, rue du Père Collin, rue de la mairie, rue Carlipa, hier matin, dans ces petites ruelles, la même vision avec ces voitures calcinées le long des trottoirs, la même odeur, mélange de pneus brûlés et d’essence, la même question sur toutes les lèvres : pourquoi ? Les sapeurs-pompiers de Lavaur sont intervenus une première fois vers 2h30 du matin, rue Guiraude, en face du Plô, pour l’incendie de trois voitures. À peine sur les lieux, les alertes se sont enchaînées : dans les rues adjacentes, d’autres véhicules prenaient feu en l’espace d’une demi-heure. Une action coordonnée? C’est possible, surtout si l’on donne du crédit à ce témoin parlant d’une dizaine de silhouettes qui auraient pris la fuite sur des scooters ou des vélos.

Des incendies volontaires

40 hommes des centres de secours de Lavaur, Saint-Paul-Cap-de-Joux, Rabastens et Saint-Sulpice se sont employés à éteindre ces incendies dont l’origine criminelle ne fait guère de doute. A 5 heures du matin, tous les feux sont maîtrisés. La priorité est alors de sécuriser les lieux pour éviter toute propagation aux immeubles. Au lever du jour, la façade noircie d’une habitation de 2 étages porte les stigmates du sinistre de cette fin de nuit. La massive porte d’entrée est partiellement détruite, les pompiers ayant dû revenir à 9 heures pour circonscrire un nouveau départ sur cette entrée en bois. Rue de la mairie, où 3 automobiles ont été la proie des flammes, le local de l’association Tougoudoum est détruit. Sous les effets de la chaleur les larges baies vitrées ont explosé, une épaisse couche noirâtre recouvre murs et plafonds.

Les riverains effarés

«J’ai entendu une explosion, puis une seconde, je me suis penché à la fenêtre et j’ai vu les voitures en feu. Je suis descendu. Nous nous sommes retrouvés dans la rue avec les voisins. Nous étions effarés», explique Daniel, 50 ans, qui habite rue Dame Guiraude. Hier matin, des témoignages comme celui-ci, c’est par dizaines que l’on pouvait en recueillir. Toute la matinée, dans un quartier fermé à la circulation, le ballet des camions de remorquage, des véhicules de gendarmerie, des services des eaux et de l’électricité était incessant.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/05/1701732-des-incendiaires-sement-la-desolation-a-lavaur.html

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