Huit mois ferme pour avoir frappé sa concubine

Comment raisonner un homme quand celui-ci a un penchant un peu trop prononcé pour l'alcool ?
La concubine d'un Sézannais a mis au point un stratagème fort singulier pour y parvenir. Dès lors que son homme rentrait à la maison sous l'emprise de l'alcool, celle-ci choisissait en effet de le provoquer dans la perspective qu'il la frappe et qu'il se rende ainsi compte du mal qu'il lui faisait en sombrant dans l'ivresse.
Une façon comme une autre, après tout, de provoquer un déclic. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que David Perreau, 33 ans, n'a pas manqué de tomber dans le panneau.
Trois faits de violence sont à lui imputer en moins d'une semaine, le dernier en date remontant au jeudi 5 août.
Retrouvé à son domicile le bras ensanglanté
Ce jour-là, le Sézannais avait passé l'après-midi à boire quelques verres avec un ami. Mais en regagnant le domicile conjugal, celui-ci s'était tout bonnement emporté en trouvant dans les lieux sa concubine occupée à boire un verre de whisky avec l'une de ses connaissances. L'instant d'après, il la frappait à l'aide d'un sac rempli de canettes de bières, de même que son amie qui avait ensuite tenté de s'interposer.
David Perreau ne s'en est cependant pas contenté. Rattrapant dans la rue les deux femmes que venait récupérer en voiture la mère de la concubine, celui-ci n'a pas hésité, en effet, à briser la lunette arrière du véhicule d'un violent coup-de-poing, s'entaillant le bras au passage. Puis de s'éclipser.
Les gendarmes le retrouveront le lendemain matin à son domicile, allongé sur son lit, le bras ensanglanté. Ce n'est toutefois que le 13 août qu'ils procéderont à son interpellation, une fois entendus les témoins des faits.
Jugé en comparution immédiate
Déferré à l'issue de sa garde à vue devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne pour y être jugé dans le cadre d'une comparution immédiate, le trentenaire avait alors sollicité un délai pour préparer sa défense avant d'être placé en détention provisoire dans l'attente d'une nouvelle audience. Audience qui s'est tenue jeudi devant cette même juridiction.
David Perreau, bien conscient de son problème d'alcool, y a reconnu les faits et présenté ses excuses aux victimes. Aussi le tribunal l'a-t-il condamné en répression à une peine de deux ans d'emprisonnement dont 18 mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant deux ans. Au cours de ce délai, il devra se soigner, travailler et ne plus fréquenter les débits de boissons. Deux mois de sursis qui pesaient sur sa tête ont également été révoqués. S'ajoute à cela une amende de 200 euros pour les dégradations commises sur le véhicule de la mère de sa concubine.
En attendant toutefois de se soumettre à toutes ses obligations, le Sézannais a été maintenu en détention à l'issue de l'audience.

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