Jugée pour un infanticide lors d’un mariage

Chalon-sur-Saône. Une quadragénaire comparaît à partir d’aujourd’hui devant les assises de Saône-et-Loire pour le meurtre de son nouveau-né, dont elle avait accouché secrètement lors d’un mariage en 2006.
Le 22 octobre 2006, une fête de mariage bat son plein, à Saint-Martin-sous-Montaigu, en Saône-et-Loire. Au petit matin, l’une des invitées est prise de maux de ventre. Elle se rend aux toilettes où elle donne naissance, seule et sans assistance, à son bébé.

Déni de grossesse

Victime d’une hémorragie, elle est transportée à l’hôpital mais les médecins se rendent compte que celle-ci vient d’accoucher.
Le nourrisson de sexe féminin sera retrouvé sans vie dans une poubelle.
« Elle n’a porté aucun coup à l’enfant. Le bébé n’a pas crié et elle a cru qu’il était mort », a déclaré son avocat, Me Dominique Galmiche.
Or, selon l’autopsie, l’enfant était viable et est décédé peu après, faute de soins.
La mère de l’enfant, aujourd’hui âgée d’une quarantaine d’années et qui comparaît libre, doit répondre devant la cour d’assises d’« homicide volontaire sur mineur ».
Selon Me Galmiche, sa cliente est un « cas caractéristique du déni de grossesse » et il compte plaider l’acquittement, estimant que son discernement était aboli au moment des faits.
« Elle n’a jamais contesté les faits et, étant suivie sur le plan psychologique depuis sept ans, elle a pris conscience de son acte mais elle a été submergée. Pour elle, c’est dramatique, elle n’a jamais eu d’autre enfant », a-t-il ajouté.
Le verdict est attendu vendredi.
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