Le sexagénaire aurait tenté de violer Maud Tellier qui se serait défendue en lui donnant un coup mortel sur la tête. Son compagnon, Olivier Benoit, serait intervenu ensuite pour faire disparaître le corps en le brûlant. Une thèse validée par la cour d’assises d’Epinal lors du procès, en avril dernier. Olivier Benoit a été condamné uniquement pour des escroqueries commises en marge du crime sans cadavre. Il a écopé de 3 ans de prison. Sa compagne a été reconnue coupable mais pas d’avoir assassiné Robert Pichon, « seulement » de lui avoir donné des coups mortels. Elle a été condamnée à 8 ans de prison.
Au moment du verdict, elle en avait déjà purgé près de la moitié, essentiellement à Nancy. « En prison, elle a été une détenue modèle », affirme son avocate Me Glock. Elle n’est pas la seule à le dire. Le juge d’application des peines (Jap) de Nancy reconnaît qu’elle a accompli « de sérieux efforts de réadaptation ». « Son projet de se consacrer à l’éducation de son fils mérite d’être encouragé », conclut le Jap dans le jugement où il accorde à la jeune mère une libération conditionnelle.
Bannie des Vosges ?
Maud Tellier a donc pu quitter le centre pénitentiaire de Nancy le 4 juillet. Elle s’est rendue immédiatement à Raon-l’Etape, chez sa belle-mère. Là, elle a pu retrouver son fils de trois ans.Mais une Jap d’Epinal envisage de les séparer de nouveau. Elle a convoqué Maud Tellier à la rentrée pour lui expliquer qu’elle comptait lui interdire de rester dans les Vosges. Ce qui revient à la priver de son fils puisque la garde de l’enfant est confiée à la belle-mère à Raon-l’Etape.
« Il est hors de question que je laisse mon fils », prévient Maud Tellier qui a été menacée d’un retour en prison si jamais elle n’obtempérait pas à une éventuelle interdiction de résidence dans les Vosges. « Je ne suis pas favorable à cette interdiction », réagit toutefois le procureur d’Epinal, Etienne Manteaux, qui prône « l’apaisement » dans ce dossier sulfureux et qui est partisan de « laisser une chance » à la mère et à son enfant. Mais leur sort reste entre les mains de la Jap spinalienne. Décision début octobre.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/09/18/jamais-sans-son-fils
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