mardi 29 octobre 2013

Caillac. Un an de prison ferme pour violences sur un bébé de 24 mois

Julien Routier, 31 ans, était jugé dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, hier, devant le tribunal correctionnel à Cahors pour une violence commise sur un enfant de 24 mois. Les faits se sont produits le 28 septembre 2013 à Caillac.
Dossier grave et douloureux hier au tribunal correctionnel de Cahors, sans véritable aveu.
Le 28 septembre, alors qu’il change la couche du bébé de sa compagne, il le blesse à la verge occasionnant une plaie en forme de boutonnière sous le sexe du petit garçon. Il aura 5 points de suture, 11 jours d’ITT (Interruption temporaire de travail).
À aucun moment, on ne saura avec quel objet (tranchant ?) cette plaie a été faite. La maman lui avait confié la garde de l’enfant avant de se rendre à son travail. C’est le centre hospitalier de Cahors qui rédigera un courrier pour «suspicion de maltraitance». Depuis les faits, le bébé a fait l’objet d’un placement. «Cette affaire est constituée aux deux tiers d’une précédente procédure non jointe au dossier mais qui va le colorer», indique la présidente Béatrice Almendros. L’enfant a été ausculté pour une pelade au niveau des cheveux fin 2012 et des hématomes au niveau des oreilles début 2013. Des examens médicaux vont également révéler une double fracture au tibia péroné consécutive à un choc violent.
Le prévenu ne semble pas comprendre, ne cesse de dire qu’il s’occupait du mieux qu’il pouvait des deux enfants de sa compagne. Il indique aussi que le grand frère était très turbulent. Une expertise psychiatrique relèvera une personnalité immature. Il s’en défend. Sa compagne, présente dans la salle, ne s’est pas portée partie civile, tout comme le père biologique qui les voit régulièrement. À la barre, elle se dit désemparée. «Je n’arrive pas à comprendre comment cela a pu arriver» déclare-t-elle en lançant un regard enamouré à Julien Routier. «Comment voyez-vous l’avenir ?», questionne la présidente. «Je vais sortir de sa vie, pour qu’il ne se retrouve plus ici» lance-t-elle. Le tribunal a condamné Julien Routier à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis, avec mandat de dépôt et l’interdiction de voir la victime. Il devra, en outre, lui verser une provision de 6 000 €.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/29/1741812-caillac-an-prison-ferme-violences-bebe-24-mois.html

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