Frédéric était convoqué au tribunal mardi après-midi pour répondre de
travail au noir, de faux en écriture, falsification de devis et de
chèque. Il a envoyé un certificat de congé maladie pour excuser son
absence, mais là encore il s’agit d’un faux, ce qui a le don d’agacer
tout le monde, y compris son propre avocat ! «Je suis surpris et déçu
par son comportement, qu’il ait voulu échapper à la comparution. Il
n’ose pas faire face ; il a besoin qu’on lui dise : ça suffit !» Une
avocate de la partie civile déclare : «On aurait bien aimé lui parler
droit dans les yeux !» Déjà que l’affaire avait été renvoyée le 10
septembre, cela commençait à faire beaucoup.
Travaillant pour un entrepreneur de travaux, il s’est présenté chez
une dame en lui expliquant que la façade de sa maison devait être
refaite sinon tout allait s’affaisser. Il prétendait être chef
d’entreprise et proposait un devis. Celui-ci étant trop élevé pour les
moyens de la dame il revenait à la charge plus tard avec un devis
maquillé et proposait un paiement étalé en plusieurs chèques. Finalement
il entame les travaux, mais ceux-ci ne seront jamais terminés et
entachés de malfaçons diverses. La dame aura versé 4 000 €. Mais les
travaux de remise en état valent le double selon les estimations. Dans
cette affaire, soulignent les avocats de la partie civile, il escroque
son employeur, encaisse des indemnités journalières de faux malade, bref
c’est la totale. Le procureur ,plutôt exaspéré par l’outrecuidance du
prévenu absent, demande six mois de prison avec sursis. L’avocat de la
défense minimisera les demandes des parties civiles. Pour lui
l’employeur du prévenu n’a rien à réclamer : l’atteinte à l’image
commerciale de son entreprise,n’est pas prouvée. Quant à la plaignante,
il estime que celle-ci n’apporte pas la preuve que des chèques ont été
versés . Il admet que Frédéric a mal travaillé, mais que ceci n’a
aucun rapport avec la juridiction pénale : «Il faut saisir le juge
civil, il n’y a aucun rapport avec l’infraction de faux.»
Le tribunal suivra les réquisitions du procureur : six mois avec
sursis. La plaignante obtient 4 400 € de dommages et intérêts et
l’employeur 1 000 €.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/31/1743260-foix-escroc-fait-faux-comparaitre-tribunal.html
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