Layrac. Le treizième accident, au même endroit, hier matin

L’avant-dernière fois, la famille était à table pour le repas de midi. Les convives se sont passés de dessert, l’appétit coupé par un bruit «énorme». «C’était une voiture blanche qui venait de manquer le virage et de heurter le mur de la cuisine». La fissure traumatise encore Xavier Savérys, inquiet des conséquences dramatiques que ce type d’accident pourrait avoir un jour ou l’autre. «Risque d’incendie dans la maison, risque pour les voitures - les nôtres ou celles des autres - en stationnement, risque pour un piéton s’il venait à passer au moment où un automobiliste perdait le contrôle de sa voiture… En 2012, le 26 novembre très précisément, Xavier Savérys prévenait : «Je porterai plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, contre la ville, le département, et l’état». Ce ne sera pas encore, heureusement, pour cette fois. Mais le 13e accident a eu lieu hier matin. «Les mêmes causes produisent les mêmes effets», explique Xavier Savérys : «La vitesse ! Elle est limitée à 30 km/heure. Ce matin, l’automobiliste, même s’il dit le contraire, devait être au moins à 50.

Virage manqué

«La voiture a manqué le virage qui descend du bourg de Layrac pour conduire vers la sortie du village en direction de Boé». Des dégâts sur le mur de façade, le même scénario que d’habitude, les assurances, les travaux… «Et surtout, je le sais, le même discours des élus : ce n’est pas de notre ressort, va-t-on me dire à la mairie de Layrac, c’est du ressort de la direction des routes». Devant l’absence de solution, il a pris, aujourd’hui, la plume pour écrire au procureur de la République. Pour parler du danger pour les piétons et pour évoquer une sortie par le haut d’un problème qui dure maintenant depuis trois ans : «La solution, ce serait un feu pédagogique, comme il en existe dans d’autres communes, qui passe au rouge si la vitesse est excessive. Les ralentisseurs ne suffisent pas».

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