Que s’est-il réellement passé hier après-midi, sous les arcades de la place Duroc ? Les divers films vidéo qui ont enregistré la scène, et le visage des différents protagonistes permettront de démêler l’écheveau des responsabilités.
Il est un peu plus de 15 h 30 lorsque trois jeunes hommes et une femme pénètrent dans la parfumerie Passion beauté, qui a pignon sur rue entre l’hôtel de ville et le commissariat de Pont-à-Mousson. Le groupe ne passe pas inaperçu. Vêtu à la dernière mode. Tendance grand couturier italien. Chic, sape et argent de la tête aux pieds. Mais pas dans le porte-monnaie du sac à main semble-t-il. Ainsi, tandis que les trois garçons se ruent sur les testeurs de parfums, qu’une vendeuse leur interdit d’emporter, une autre, constate que la jeune femme est affairée tranquillement à retirer l’antivol d’un flacon de luxe. Appelé à la rescousse, le responsable de la boutique met tout le monde dehors, sous une volée d’insultes et de menaces en tous genres. Il n’aura même pas le temps de dresser l’inventaire des parfums disparus, que deux grosses berlines allemandes, immatriculées Outre-Rhin se garent devant la boutique. En ressort la famille, dont la maman entend bien défendre l’honneur de son fiston. Les coups de pieds sur la vitrine forceront le patron à sortir une nouvelle fois. Une bombe lacrymogène dans une main, une lampe torche de la police américaine dans l’autre. Il n’aura pas le temps de s’en servir, que poussé en arrière, il chute lourdement sur l’angle d’un escalier, tandis que – selon de nombreux témoins – il essuie les coups de pied d’une dizaine de personnes. Tous contre un s’acharnent dans une violence inouïe. L’une des vendeuses de la parfumerie est encore sous le choc : « Malgré tout le monde dans la rue et les commerces, personne n’est venu lui porter secours. C’est moi qui me suis interposée » explique-t-elle. De même qu’un jeune pompier qui passait au même moment et a prodigué les premiers soins à la victime. Une patrouille de police arrive à son tour sur les lieux. Les noms d’oiseaux volent encore, mais la pression retombe enfin. Et tout le monde se disperse aussi vite qu’arrivé. Connus, les principaux protagonistes qui demeurent à deux rues de là, seront prochainement entendus. Une enquête a en effet été ouverte pour vol à l’étalage et violence en réunion. Fortement commotionné, le commerçant lui, a été conduit aux urgences de l’hôpital de Pont-à-Mousson.
http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2014/01/03/un-commercant-passe-a-tabac
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