Les enseignants et personnels du collège Hubertine-Auclert, dans le quartier de Croix-Daurade à Toulouse, étaient en grève hier pour protester contre des actes de violence répétés. Ils ont obtenu hier un poste supplémentaire et la présence de la police devant le collège.
La violence a atteint son paroxysme vendredi dernier, au collège Hubertine-Auclert. Un parent d’élève a violemment frappé au visage un membre de l’équipe mobile de sécurité, présent dans l’établissement depuis cinq jours pour tenter d’apaiser la situation… L’homme a été blessé au nez, et une plainte a été déposée. Cet acte de violence a été la «goutte d’eau» pour les enseignants et personnels d’encadrement, qui ont immédiatement fait valoir leur droit de retrait. Hier, une large majorité d’entre eux étaient en grève. Les élèves sont restés chez eux.
Dans les locaux vides du collège s’est tenue une réunion d’urgence entre les professeurs, l’équipe éducative, les représentants des parents d’élèves et le directeur académique adjoint, Franck Picaud. Ce dernier a assuré qu’un deuxième conseiller principal d’éducation (CPE) serait affecté dès le 17 mars au collège. Ce poste temporaire pourrait être rendu pérenne à la rentrée 2014. Autre mesure : la police sera présente à la sortie du collège toute cette semaine pour sécuriser les sorties de classe.
En revanche, il n’y aura pas de surveillant supplémentaire, comme les grévistes le demandaient.
«Le bilan de cette réunion est positif», a réagi hier soir une porte-parole des enseignants. Les cours devraient donc reprendre normalement ce mardi matin.
L’ambiance ne sera pourtant pas totalement sereine, dans ce collège qui connaît depuis trois mois une montée progressive de la violence. L’élément déclencheur aura été le «jeu» de certains élèves, qui ont déclenché jusqu’à sept fois (!) par jour l’alarme incendie du collège, à partir du mois de décembre. À chaque fois, les classes étaient évacuées, déclenchant des chahuts et des actes de violence. Plusieurs agressions ont eu lieu devant le collège. La dernière lundi 17 février, où un élève a été menacé avec une arme à feu.
Le matin même, quatre membres de l’équipe régionale mobile de sécurité - d’anciens policiers et gendarmes, des psychologues - démarraient leur intervention, à la demande du principal du collège. Cette équipe, créée en 2010, est intervenue 200 fois dans toute la région en 2013. Présents pour réaliser un audit «sécurité» de l’établissement et l’aider à retrouver de la sérénité, ils auront - bien malgré eux - contribué à provoquer cette réunion d’urgence. «Chacun attend maintenant les vacances avec impatience, souffle un enseignant. Tout le monde est épuisé…»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/25/1826532-croix-daurade-greve-apres-agression-policier-college.html
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