Clémence auprès des jurés
«Audrey Pujos nous parle de déni de grossesse depuis le début du procès. Pourtant, cet élément n’est apparu bien après les premières auditions. Je pense surtout qu’elle n’en voulait pas et qu’elle ne s’est pas investie psychiquement». Des éléments sur lesquels a également rebondi Me Eric Mathias. Rappelant la volonté manifeste de l’accusée de cacher sans cesse cette grossesse, l’avocat de son ex-mari a mis en exergue le faisceau d’éléments plaidant en défaveur de la trentenaire. Tout en plaidant paradoxalement la clémence auprès des jurés de la cour d’assises. «Ne pas la condamner serait une folie judiciaire. On savait qu’elle était enceinte et qu’elle en connaissait le terme. La condamner mettrait un terme à une agonie psychique.»Abasourdi par les réquisitions de l’avocat général, Me Pierre Thersiquel s’est interrogé sur le bien-fondé d’une telle peine. Une condamnation lourde «tout comme le poids du décès qui pèse sur ses épaules». «La sanction est obligatoire mais elle a déjà fait six mois de prison». Et un dilemme pour les enfants de l’ex-couple qui aujourd’hui sont en grande souffrance. «L’aîné a pris un compas et s’est gravé dans la chair maman, une autre pense au suicide alors que la dernière connaît d’importants troubles alimentaires.»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/15/1818711-huit-ans-ferme-requis-encontre-jeune-mere-saramon.html
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