Les tubercules, vidés d'une partie de leur chair et farcis de sachets de poudre blanche, ne voyageaient pas par des convois clandestins savamment organisés mais tout simplement par la poste. « Les trafiquants savent bien que cette voie est l'une des moins risquées pour eux étant donné qu'il est impossible de contrôler tous les colis », rappelle la substitut du procureur, Orlane Yaouanq.
- Colis suivi à la trace
À peine l'épouse du soldat le réceptionne-t-elle qu'elle se fait tomber dessus par des policiers. Placée en garde à vue, la jeune femme est rapidement mise hors de cause tandis que son mari passe aux aveux.
Jeudi, le jeune homme de 24 ans, qui a fait l'objet de quarante jours de mise à pied lorsque l'affaire est arrivée aux oreilles de sa hiérarchie, était sur le banc des prévenus, aux côtés d'un électricien installé en région bordelaise, de dix ans son aîné.
Leur point commun ? Tous deux ont servi de petites mains à un réseau plus vaste dont les têtes pensantes sont passées entre les mailles du filet. L'un et l'autre n'avaient jamais fait parler d'eux et ont succombé « pour faire face à des difficultés financières », plaident leurs avocats Mes Arcaute et Saint-Michel. Et récupérer une misère au vu des risques pris : 700 euros en mandat cash pour le militaire et un peu plus de 2 000 euros pour le second.
- 62 000 euros d'amende
L'un et l'autre ont été condamnés à 1 an de prison dont six mois assortis de sursis. Un troisième prévenu, le cousin du soldat, qui vit toujours en Guyane et était absent à l'audience de jeudi, écope, lui, d'un an ferme. Le tribunal a décerné contre lui un mandat d'arrêt. Les trois hommes devront payer solidairement une amende douanière de près de 62 000 euros.
http://www.sudouest.fr/2014/02/21/patates-shootees-1468375-4344.php
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