mercredi 5 mars 2014

Agen. Condamnée à 1 an de prison, elle refuse toujours de remettre sa fille à son père

Elle a déjà été condamnée à 1 an pour ne pas avoir remis sa fille à son père. Cette jeune maman fait encore l’objet de poursuites. Le 6 et le 29 décembre dernier, le père n’a pas pu exercer son droit de visite comme le stipule le jugement des affaires familiales. «Vous faites preuve de mauvaise foi et êtes arc-bouté sur votre position. Je pense que la prochaine fois, car il y aura une prochaine fois, il faudra une expertise psychiatrique», estime Jean-Luc Puyo, vice-procureur. «Je suis désolée que cela ait été si loin… J’ai trop à perdre», bredouille la maman. C’est certain qu’1 an au dessus de la tête, cela fait réfléchir». Depuis les faits, le père a pu enfin voir sa fille. «Aujourd’hui, je suis heureux. Cela faisait 2 ans que je n’avais pas vu ma fille. Je l’ai prise deux week-ends et cela se passe bien». Il indique qu’il ne souhaite pas que son ex-compagne «soit plus condamnée que cela. Je veux juste voir ma fille. On m’en a privé pendant 2 ans et on l’a privé de son père».

Un parcours du combattant

Me Élisabeth Toujas, conseil du père, rappelle que ce dossier relève du «parcours du combattant. On est passé par toutes les étapes jusqu’à la condamnation à 1 an. Depuis, elle a remis son enfant à deux reprises et cela se passe bien. Le papa doit la prendre pour la première fois la moitié des vacances scolaires». Me Toujas indique qu’elle n’est pas opposée à un ajournement de peine s’il n’y a pas de nouvelles difficultés de représentation de l’enfant. L’avocate de la maman plaide la relaxe pour les faits du 6 et du 29 décembre. «Le 6 décembre, il va récupérer son enfant à l’école. Elle n’y est pas car elle est malade. Un parent intelligent serait allé la récupérer chez elle. Lui, il, porte plainte directement. Le 29 décembre, soit un dimanche à midi, en pleines vacances scolaires, il veut récupérer son enfant. Or, depuis la veille, comme il ne s’est pas présenté, il est censé avoir renoncé à son droit de visite». Me Chaumont explique que l’on se trouve face à «deux parents, responsables de prises de décisions impromptues et pas dans la sagesse». Le tribunal a prononcé un ajournement de la peine au 26 juin. «Attention, aucun incident ne doit se produire jusqu’à cette date», prévient la présidente. La maman doit verser par ailleurs 800 € de dommages et intérêts au papa.

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