Assises à Angers. Jugé pour avoir tué sa mère accidentellement
Un jeune de 23 ans comparaît devant la cour d'assises du Maine-et-Loire. En 2011, il a tiré par erreur sur sa mère au lors d'une altercation avec des amis, à La Jubaudière.
« Je sais que c’est difficile pour tout le monde. C’est un drame familial, il y a de la souffrance. » Dès l’ouverture du procès, qui se tient de mercredi 19 à vendredi 21 mars devant la cour d’assises du Maine-et-Loire, le président Denis Roucou plante le décor. Dans un silence de plomb, les débats se sont ouverts, ce mercredi matin, sur la personnalité de l’accusé. Âgé tout juste de 23 ans, il comparaît pour des coups mortels… sur sa mère. Le 20 juin 2011, cette secrétaire de notaire est tombée après avoir reçu une gerbe de plombs en pleine tête. Au cours d’une soirée arrosée au rhum et enfumée au cannabis, le fils, alors âgé de 20 ans, a été impliqué dans une altercation avec deux amis, à l’issue d’une soirée poker organisée dans le sous-sol du pavillon familial, à La Jubaudière. En tentant de s’interposer, le père de l’accusé a pris des coups des copains. Le fils est alors entré dans la maison et en est ressorti avec un fusil de chasse. Tir volontaire ou accident ? Le coup parti a atteint la femme, qui venait de rejoindre le groupe. La première matinée du procès est consacrée à la personnalité de l’accusé. Moment pendant lequel le président rappelle une scolarité difficile, marquée par un redoublement en CP. L’institutrice soupçonne une hyperactivité. En 4e technologique, il se fait renvoyer de la Maison familiale rurale après trois avertissements. Déjà, ses consommations d’alcool de cannabis inquiètent. Une spirale d’addictions qui a rendu ses parents et ses frère et sœur totalement impuissants. « Les deux premières années, on a fermé les yeux, retrace le père veuf. Après, il était trop tard. » Le couple a tout essayé pour sortir cet enfant de l’engrenage. Jusqu’à lui donner « 1 000 € en un mois », pour assouvir des besoins qui pouvaient se chiffrer, de l’aveu même de l’accusé, à « 25 g en une journée ». Une dérive marquée par des délits, dont un cambriolage. Les faits seront examinés dans l’après-midi.
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