Alors qu'il faisait encore nuit, les CRS ont pris pied au centre de la ville. Pendant ce temps, les policiers du RAID et du GIPN ont défoncé les portes avant de maîtriser les suspects. Les enquêteurs et les chiens chercheurs de drogue leur ont succédé. «J'ai entendu un grand boum, raconte une femme à la fenêtre d'un immeuble où la police est intervenue. Puis j'ai vu que la ville était quadrillée ». Un habitant âgé d'une cinquantaine d'années regardait l'opération avec un oeil bienveillant. «Bon courage, je dis. Pendant les émeutes, au début du mois, ils ont cassé la Maison de l'emploi. Et maintenant qui paye ? C'est nous. On est obligé d'aller ailleurs pour faire nos démarches ».
Un jeune homme d'environ 25 ans, encore en djellaba après sa prière matinale à la mosquée, regardait le tableau, un peu dépité. «On sait que ces dealers seront remplacés par d'autres. Et peut être même que ceux-là vont même continuer à tirer les ficelles dans leur prison, confiait-il. Dans cette ville, tous les jeunes sont confrontés au même choix : avoir une vie de travail honnête ou faire comme ceux-là : vendre de la drogue et aller en prison ».
Chanteloup-les-Vignes s'est rendue célèbre en servant de décors au film culte de Mathieu Kassovitz, «La Haine». C'est un haut lieu du trafic de drogue dure, connu par tous les toxicomanes de la région.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/operation-antidrogue-a-l-aube-a-chanteloup-les-vignes-01-04-2014-3730645.php
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