Marie-Sophie Thomas, 82 ans, d'Andernos en Gironde, se remet tout juste de la mésaventure qu'elle vient de vivre.
Le 24 mars dernier, avec Jeanne, 69 ans, une amie de la Bourboule dans le Puy-de-Dôme, elle embarque pour Antalya à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. «Le vol s'est très bien passé», se souvient la retraitée. Mais, en Turquie, les vacances vont immédiatement tourner au cauchemar. «À la douane, nous avons présenté nos papiers d'identité et un policier nous a tout de suite dit que nos cartes d'identité étaient périmées et que nous ne pouvions rentrer dans le pays, qu'il fallait que l'on regagne la France le plus vite possible. J'étais comme assommée».
Pourtant, avant son départ, Marie-Sophie Thomas et son amie s'étaient rendues à la mairie pour, justement, refaire leur carte d'identité pour ce voyage.
«À Moi, comme à Jeanne, rapporte Marie-Sophie Thomas, on nous a expliqué que malgré le dépassement de la date de validité, elle était encore utilisable pendant 5 ans en vertu d'un décret ministériel de décembre 2013, qui s'applique depuis janvier».
Une cellule de 9 m2
Mais, les douaniers ont argué que la Turquie n'avait pas signé cette convention européenne. «Des policiers nous ont alors demandé la raison de notre venue dans le pays. On avait beau avoir des documents de notre agence de voyages, ils se montraient suspicieux. L'un d'eux nous a même dit que des terroristes pourraient faire comme nous pour rentrer dans le pays. C'est là qu'ils nous ont conduites dans une petite cellule de 9 m2 qui n'avait même pas de fenêtre. Il y avait seulement, quatre lits superposés».Malgré l'intervention du correspondant de leur agence de voyages, les douaniers n'ont toujours pas voulu les laisser passer. Même l'ambassade n'a pu leur venir en aide.
«Alors, on est resté là, dans cette cellule, pendant quatre nuits et cinq jours à attendre, sans lecture et sans télévision, qu'un avion pour la France puisse nous prendre, s'indigne Marie-Sophie. Comme la lumière devait être allumée jour et nuit, on avait du mal à dormir. J'en ai eu des migraines. Pour manger, on nous servait des plateaux-repas de compagnies aériennes. Heureusement, il y avait une douche même si nous n'avions pas de serviettes. Nous n'avions même pas le droit de sortir dans le couloir pour nous dégourdir les jambes ! La seule fois où j'ai pu quitter ce véritable placard, c'est pour aller, encadrée par des policiers, tirer de l'argent au distributeur afin de payer nos deux billets d'avion pour le retour. Même si, globalement, ils n'ont pas été méchants avec nous, c'est épuisées que nous sommes rentrées le 28 mars à Toulouse».
À Blagnac, là encore, les deux mamies avaient «rendez-vous» avec les douaniers. «Ils avaient été informés par les Turcs de notre arrivée. Nous leur avons raconté notre histoire et avons enfin pu rentrer chez nous
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