mardi 27 mai 2014

Pau : un an ferme pour avoir poursuivi trois femmes avec une hachette

Ivre, le trentenaire avait poursuivi sa compagne, la soeur de cette dernière et une amie jusque dans la rue, avec son arme.
«Je ne me rappelle de rien. Je suis profondément désolé pour ce que j'ai fait et j'en ai honte. C'est ma famille. Je ne comprends pas comment j'ai pu m'en prendre à elle. » À la barre du tribunal correctionnel de Pau, devant lequel il comparaissait hier lundi, Henri D. se confond en excuses. Mais ce maçon intérimaire palois de 34 ans doit répondre d'une scène d'une rare violence contre sa compagne, la sœur de cette dernière et l'une de ses amies.
 
C'était dans la nuit du 19 au 20 avril. Peu avant 2 heures, la police est avertie qu'un homme armé d'une hachette pourchasse des femmes dans le quartier du Triangle. Henri D. est interpellé rue Émile Garet. Il a près de 2,60 grammes d'alcool dans le sang et vient d'être désarmé par des passants, alertés par les appels au secours des trois jeunes femmes.
Deux étaient assises sur le banc des parties civiles, hier. La troisième a renoncé à demander réparation à son conjoint mais pleure au fond de la salle. « C'est le père de ses deux enfants en bas âge », explique Me Caron.
L'alcool violent
Mais comment en est-on arrivé là ? Le prévenu s'est emporté sans raison, après avoir ingurgité de nombreux verres de whisky, s'est jeté sur sa compagne pour la frapper, a distribué les coups à ses amies qui tentaient de s'interposer et a poursuivi les victimes jusque dans la rue, une hachette à la main. « Dans l'appartement, il y avait un bébé d'un an », rappelle Me Cohade, qui défend l'une des jeunes femmes en larmes.
« C'est l'alcool », lâche le prévenu qui boit depuis ses 15 ans et « présente un risque de passage à l'acte violent » quand il est ivre, relève l'expertise psychiatrique. « J'essaie de décrocher. Je prenais des médicaments, mais ça n'a pas marché. Je suis prêt à suivre une cure dans un centre fermé », assure-t-il. Son avocate, Me Pather, plaide l'altération du discernement provoquée, selon elle, par le Baclofène, le traitement sous lequel se trouvait son client.
Pas sa première
La vice-procureure Stéphanie Paguenaud rappelle de son côté que le trentenaire, déjà condamné à huit reprises, n'en est pas à son premier dérapage. « Un mois avant cette affaire, il a été mis en cause pour des violences sur des policiers et doit d'ailleurs en répondre devant le tribunal, lundi prochain. »
L'homme a été condamné à un an de prison ferme : dix mois auxquels s'ajoute la révocation d'un sursis de deux mois précédent. Les juges sont allés au-delà des réquisitions et ont ordonné son maintien en détention. Il devra verser 1 500 euros de dommages et intérêts aux parties civiles.

http://www.sudouest.fr/2014/05/27/un-an-ferme-pour-l-homme-a-la-hachette-1567159-4344.php

Aucun commentaire: