lundi 16 juin 2014

Attention aux as de la fauche

Ils adorent la foule des transports en commun ou des marchés, la tranquillité des terrasses de café ou des prairies ensoleillées. Les pickpockets et autres voleurs à la tire profitent de tout. Attention danger !
Trente-quatre ! Trente-quatre victimes identifiées en quelques semaines seulement sur Toulouse. «À Cannes pendant le festival ou lors de son passage à Marseille, il a dû, aussi, faire des victimes», admet un policier. L'homme dont on parle, 53 ans et déjà 17 ans de prison accumulées dans sa carrière de voleur, n'est pas violent. En revanche, pour dérober une carte bancaire en deux secondes tout en vous aidant à nettoyer votre vêtement sur lequel il venait de mettre un peu de compote, c'est un champion (nos éditions du 7 et 12 juin). Un artiste, dont son genre, qu'il vaut mieux éviter.
Arrêté par les policiers de la sûreté en flagrant délit, il a regagné sa deuxième maison : la prison. Mais pour un voleur écarté, combien guette la moindre inattention pour s'emparer d'un portefeuille, d'une carte bancaire, d'un téléphone ? «Même si notamment pour les vols de téléphone, nous savons qu'il existe de fausses plaintes, ces délits progressent», admet un policier. Pas de chiffre mais une réalité et le sentiment que souvent, les victimes aident les voleurs. «Les pickpockets aiment la foule. Le métro ou le bus bondé, le marché Cristal ou Victor-Hugo un dimanche, les fast-foods», énumère un enquêteur de la sûreté. Dans ces lieux, les sacs à main doivent être fermés, les portefeuilles à l'abri dans une veste ou un blouson aux poches fermées et le téléphone portable ne doit pas facilement tenter la main d'autrui.
«La personne qui fait ses courses et laisse son porte-monnaie dans son cabas tout en choisissant fruit ou légume prend autant de risque que le client qui, le soir dans un bar, abandonne sa veste dans un coin pendant qu'il rigole avec ses amis en buvant un verre», rappelle un policier. Et côté méfiance, les faux amis ne manquent pas. On connaît les dégâts causés par «le compoteur», et plus d'un jeune toulousain s'est retrouvé sans le sou après quelques pas de danse réalisés, dans un grand sourire au milieu de la nuit. «Les voleurs repèrent les noceurs un peu fatigués. Ils les invitent à danser en rigolant mais en profitent surtout pour leur vider les poches», explique un policier.
La parade magique n'existe pas. «Si la méfiance. Il ne faut pas faciliter le travail des voleurs», insiste un policier. Des choses simples aussi comme dissimuler le clavier quand on tape son code secret, au fast-food ou au supermarché. Derrière vous se trouvent peut-être des yeux malhonnêtes. Et avec son code secret, une carte bancaire est définitivement très pratique

http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/16/1901312-attention-aux-as-de-la-fauche.html

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