mardi 29 juillet 2014

Une jeune fille grièvement blessée au parc d'accrobranches Chloro'fil

«Émilie aurait pu se tuer.» Dans son mobile-home du camping de la Tour à Agos-Vidalos, Gérard Normand est encore sous le coup de l'émotion après l'accident dont a été victime sa petite-fille, mercredi en fin d'après-midi, au parc d'accrobranches Chloro'fil à Argelès-Gazost.
Pour une raison encore inexpliquée, le système de ligne de vie a cédé et la jeune fille de 15 ans a chuté d'une dizaine de mètres. Émilie Daulé a été grièvement blessée, bien plus que la blessure à l'arcade sourcilière que nous avions seulement relatée dans notre édition du vendredi 25 juillet. La jeune fille a été victime d'un traumatisme crânien avec perte de connaissance, d'une fracture au-dessus de l'œil droit, d'une contusion pulmonaire, de fractures du coude et du poignet, de multiples contusions et plaies, selon un certificat établi par un médecin pédiatre des urgences du centre hospitalier de Tarbes que nous a fourni sa famille originaire de Picardie et en vacances dans la région. Sans compter les conséquences psychologiques. Les parents de la jeune fille ont déposé plainte contre le parc à la gendarmerie.
«C'est presque un miracle qu'elle soit encore en vie, souligne son père Philippe Daulé. Nous n'avons rien contre personne, mais nous voulons juste savoir ce qui s'est passé et rechercher qui est en cause, pas forcément le parc mais aussi le fournisseur du matériel, l'organisme de vérification… etc.»
Par ailleurs, le grand-père de la jeune fille estime que les premiers secours prodigués par les moniteurs du parc n'ont pas été assez rapides, voire carrément absents. En revanche, il tient à remercier les pompiers et les gendarmes, ces derniers ayant évacué la victime par hélicoptère au centre hospitalier de Tarbes et le service des urgences. De son côté, le responsable du parc Chloro'fil, Xavier Boniface, contacté par nos soins, se défend : «Les premiers éléments de l'enquête montrent que les règles de sécurité ont été respectées et s'orientent vers une défaillance du système de ligne de vie. Celui-ci est pourtant vérifié tous les ans. Nous avons fermé le parc durant deux jours et pour obtenir l'autorisation de réouverture, notamment du procureur de la République, nous avons mis en place un double système de sécurité.
Quant aux premiers secours sur la jeune fille, ils ont été donnés très rapidement par une monitrice dans un premier temps, appuyés très vite par deux autres collègues. Je précise que tous les employés du parc sont titulaires d'un brevet de secourisme et d'un diplôme de surveillance pour encadrer l'activité d'accrobranches. On peut dire que Chloro'fil est hors de cause. Enfin, j'ai appelé plusieurs fois le père de la jeune fille pour prendre de ses nouvelles».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/29/1925811-grievement-blessee-a-chloro-fil.html

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