Contrôle des titres de transport ! Sur le réseau Tisséo ils sont tout un bataillon à sillonner métro, tram et bus afin de traquer les fraudeurs. Et pour cause, chaque année la resquille coûte des millions d'euros à la société de transport toulousaine. Ainsi, 4 % des usagers ne s'acquitteraient pas du fameux ticket jaune. Un chiffre bien en deçà du taux de fraude enregistré dans d'autres grandes villes françaises : environ 10 % à Lyon et 20 % à Marseille. Plus discipliné les Toulousains ? Pas forcément.
Une des explications de ce taux relativement bas serait plutôt à chercher du côté de la politique menée par Tisséo. «Il y a des raisons objectives qui peuvent expliquer ce chiffre, détaille Olivier Poitrenaud, directeur général de Tisséo. Le métro concentre une grosse proportion des usagers et la structure du réseau force les gens à valider leur titre de transport. Pour les bus, il y a la montée à l'avant, ce qu'on appelle la «Toulousaine». Le passage devant le chauffeur dissuade certains fraudeurs. La tarification favorable n'y est pas non plus pour rien (N.D.L.R. : un passager sur trois — surtout les seniors — bénéficie d'une gratuité). Enfin, les agents sont présents et visibles». Et pour cause ! Sur tout le réseau, on compte quarante médiateurs, quarante-cinq agents de prévention (rappel à la règle, appel de la police si nécessaire) et quarante-cinq vérificateurs. Ces contrôleurs ont chaque jour des tournées aléatoires et peuvent se redéployer rapidement, «c'est un service souple qui s'organise selon la complexité du réseau, c'est cela le secret de son bon fonctionnement», analyse Olivier Poitrenaud. Et lui de poursuivre, «c'est important pour un réseau comme le nôtre d'avoir un service efficace. Pour la fraude, le taux zéro n'existe pas, mais il ne faut pas baisser la garde. Si elle venait à se développer, cela aurait un vrai coût pour la communauté».
Le tram prisé des resquilleurs
Difficile d'avoir des chiffres précis sur la répartition de la fraude selon les moyens de transport. Dans le métro, pas de doute, entre les vigiles et les tourniquets, c'est plutôt compliqué. Pour les bus, le principe de la Toulousaine semble avoir son effet. L'utilité de cette organisation originale de la montée des passagers est même reconnue par les autres réseaux français. Mais c'était sans compter sur l'arrivée des bus articulés… La ligne 16 fait par exemple l'objet d'une attention particulière des contrôleurs. Le tram, lui semble être le terrain de jeux parfait pour les fraudeurs. Mais là aussi, les contrôleurs veillent au grain ! Pour Olivier Poitrenaud, sur le réseau toulousain, cela coûte finalement moins cher d'être en règle. Les Toulousains semblent bien l'avoir intégré puisque le taux de fraude reste proportionnellement équivalent d'année en année.http://www.ladepeche.fr/article/2014/08/18/1935826-sept-millions-de-passagers-fantomes.html
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