«Comment peut-on dire que nous sommes complices ? Ces propos sont très choquants et complètement opposés à la réalité du dossier. Ils représentent un préjudice pour la clinique du Parc, son propriétaire le groupe Capio et pour ses praticiens. C'est inacceptable !»
Nathalie Puppo, directrice de la clinique du Parc à Toulouse, n'a pas apprécié le mot est faible les propos tenus mercredi devant la 3e chambre correctionnelle du tribunal correctionnel de Toulouse par le président Georges Leroux. Mercredi à l'issue des débats où le docteur Ziani a reconnu avait trompé la Sécurité sociale, le magistrat a expliqué que le tribunal «retenait l'escroquerie avec la complicité des anesthésistes et de la direction de la clinique».
«Ces propos me choquent et choquent la communauté médicale de la clinique puisque dès le printemps 2006, nous avons alerté les praticiens dont le docteur Ziani sur les problèmes que posaient des actes chirurgicaux concernant des phimosis, des circoncisions motivées par des raisons confessionnelles. Ces actes ne pouvaient être remboursés par la Sécurité sociale. Nous avons échangé des courriers sur le sujet. Et nous avons alerté la caisse primaire de la difficulté. Nous sommes donc à l'origine du contrôle», argumente Nathalie Puppo.
D'ailleurs dans le cadre de l'instruction sur ces fraudes, la direction de la clinique a été entendue par les enquêteurs. «Le juge d'instruction Philippe Guichard avait confirmé qu'il n'existait aucune charge contre la clinique», insiste Me Frédéric Douchez, avocat du groupe Capio. «Et le docteur Ziani a été poursuivi et condamné par la juridiction civile pour sa rupture de contrat», précise l'avocat.
«Nous aurions dû être partie civile devant le tribunal correctionnel puisque nous avons remboursé à la Caisse primaire 37 200 € perçus sur les actes remboursés à tort au docteur Ziani», précise encore Nathalie Puppo. «Et quant aux anesthésistes, parler de complicité à leur égard est tout autant choquant puisque dès 2006, ils ont refusé de travailler avec le docteur Ziani conscients des difficultés que posaient ses interventions.»
Mercredi le tribunal correctionnel de Toulouse a reconnu le docteur Mohammed Ziani coupable «d'escroquerie». La décision de la peine a été ajournée au mois de mars. Le médecin qui a reconnu ses erreurs a donc six mois pour rembourser les 76 000 € qu'il a escroqué à la caisse.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/22/1956451-medecin-fraudeur-la-colere-de-la-clinique.html
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