Doyen des commerçants du marché couvert où, d'abord avec son père, il tient un stand depuis 1956 et ancien président des commerçants du marché, ce virtuose du chocolat a introduit un recours en référé devant le tribunal administratif de Toulouse, via son avocate, Me Monique Wormstall. La ville ayant maintenu malgré tout son oukase, Michel Thomaso-Défos s'est rendu pour l'état des lieux hier à 14 heures au marché, mais pas tout seul. Devant plusieurs dizaines d'amis, de clients et de confrères, il a commencé par démolir symboliquement un coin de son stand à coup de masse.
«Mairie m'a tuer»
Puis il s'est enchaîné et muni d'un duvet, le protestataire a annoncé qu'il dormira sur place, jusqu'à ce que la mairie entende raison. Plus impressionnant, le chocolatier s'est mis un pistolet d'alarme sur la tempe et a tiré. La sinistre détonation a retenti sous la halle centenaire et Michel Thomaso-Défos s'est écrié «mairie m'a tuer». Alarmé, Yves Mathis, secrétaire général de la préfecture du Tarn, a aussitôt accouru de la préfecture voisine. «C'est une arme factice. C'est symbolique», l'a rassuré Michel Thomaso-Défos. Yves Mathis lui a enjoint «de ne pas recourir à des extrémités», lui conseillant d'attendre chez lui le résultat du référé. Une démarche du représentant de l'État appréciée par l'intéressé. «Je n'ai qu'une petite retraite de mille euros. Je suis obligé de continuer à travailler pour m'assurer un complément», plaide celui qui a aussi fondé le musée du chocolat de Lisle-sur-Tarn.«Lui faire ça, à son âge, avec tout ce que ce vieil Albigeois a apporté à Albi. C'est une honte. Quel manque d'humanité !», s'indignaient unanimement ses partisans, qui ont aussitôt lancé une pétition improvisée.
«Le 1er adjoint au maire me dit que je pourrai rester»
Tout est bien qui a bien fini. «Michel Franques, premier adjoint de la maire d'Albi, a débarqué et m'a assuré que je pourrai garder mon stand», a rapporté hier soir Michel Thomaso-Défos, qui a levé le camp. Reste pour lui «qu'il faudra réviser cette convention» intenable à ses yeux.http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/18/1993199-evince-de-son-stand-michel-thomaso-defos-s-enchaine.html
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