Le compte-rendu de l'opération qui a causé la mort du petit Corentin, à Metz début novembre, a été dévoilé, vendredi. Les médecins ont tenté de sauver le petit garçon de 11 ans pendant plusieurs heures.
Le Républicain lorrain révèle que l'opération de l'appendicite a été arrêtée le 1er novembre à 11h30 lorsqu'un choc a été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des cœlioscopies. Selon une source proche du dossier, c'est à cette occasion que l'aorte de l'enfant aurait été touchée. Cependant, les médecins ont attendu deux heures avant d'ouvrir l'abdomen à la recherche d'une possible hémorragie, réalisant au préalable des examens cardiologiques et un bilan sanguin afin de tenter de comprendre pourquoi le cœur du patient s'était emballé. Sept praticiens dont trois chirurgiens se sont affairés au chevet de l'enfant, qui mourra le lendemain au CHU de Nancy, où il n'a été transféré en urgence qu'au bout de neuf heures d'opération à Metz.
L'avocat de la famille s'interroge sur le mode opératoire choisi
"La chronologie de l'intervention soulève des questions, notamment s'il n'aurait pas été plus judicieux de transférer Corentin beaucoup plus tôt à Nancy", pointe Me Marc Baerthelé, l'avocat de la famille. Il s'interroge en outre sur le mode opératoire choisi. "Les recommandations de la Haute autorité sanitaire, dans le cadre de cœlioscopies infantiles, sont de pratiquer une incision préalable pour être sûr de ne pas toucher d'organe vital. Or dans ce cas, je ne dispose d'aucun élément qui montre qu'on a bien pratiqué une incision préalable", déplore-t-il.
L'enquête devra déterminer si des erreurs d'appréciation ou des fautes pénales ont pu être commises par les médecins. Le parquet de Metz a ouvert une information judiciaire contre X, tandis que des investigations sont menées par l'Agence régionale de santé (ARS), dont les résultats seront transmis à la justice. Les parents de Corentin ont porté plainte contre X dès le lendemain du décès.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire