Une opération qui avait réuni sur place quelques défenseurs de la nature. Échanges de coups, plusieurs victimes dans les deux camps, un coup de filet lancé dans les exploitations agricoles, une hésitation quant à l'orientation procédurale à suivre et voilà, finalement, sept agriculteurs devant les juges pour violences aggravées ou avec usage d'une arme.
La voiture, une arme
Cette dernière qualification concerne ceux présents dans la voiture qui a forcé un barrage. « Sept prévenus pour 13 victimes », recense Me Gonelle qui assurera avec Me Vivier la défense des mis en cause.« Nous partons dans ce dossier avec une volonté de recherche de la vérité. Savoir notamment pourquoi les gendarmes sont venus ? » Les stigmates encore visibles de la manifestation organisée à Agen, le lundi précédent, pourraient constituer un élément de réponse. La défense des prévenus, au sein desquels figure le président de la Coordination rurale, Patrick Franken, a convoqué à la barre Philippe Dus, entrepreneur du BTP chargé de la construction du CFA. « Tout retard dans les travaux aurait pu compromettre la rentrée 2015 », soutient Me Gonelle, qui a aussi demandé au président de la Chambre d'agriculture, Serge Bousquet-Cassagne, et à Sylvie Girard d'apporter leurs témoignages devant les juges.
« Mes clients sont venus défendre leur point de vue », poursuit l'avocat de la défense. Les victimes seront représentées par Me Gauthier. Des gendarmes, dont trois font état de blessures aux cervicales, au poignet, aux côtes. « J'ai eu des hommes touchés et ce n'est pas normal », avait réagi le colonel Facquet, commandant le groupement de gendarmerie de Lot-et-Garonne, après les interpellations des agriculteurs. Selon toute vraisemblance, le président Pilling pourrait mettre la décision du tribunal en délibéré.
http://www.sudouest.fr/2015/01/15/sept-agriculteurs-juges-cet-apres-midi-1797518-3603.php
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