"Nous sommes sous le choc. C'est une communauté qui n'avait jamais posé aucun problème jusqu'à présent", a aussitôt réagi sur LCI Pascal Delnef, maire-adjoint de Roye. Quatre personnes ont perdu la vie dans une fusillade, à Roye en Haute-Somme, à l'est du département, sur un terrain occupé par la communauté des gens du voyage, situé près de l'autoroute A1.
La fusillade avait d'abord fait trois morts au sein d'une même famille -un bébé de 6 mois, une femme et un homme, tous trois issus de la communauté des gens du voyage- et quatre blessés graves, dont un enfant de 3 ans et deux gendarmes. Dans la soirée, le procureur et la préfecture ont annoncé la mort de l'un d'eux.
L'auteur "fait partie au sens large de la communauté du voyage"
Selon nos informations, c'est à 16h30 que les gendarmes ont été appelés suite à des coups de feu signalés dans le camp. Arrivés sur les lieux, ils ont été "accueillis" par une volée de chevrotines. Ils ont alors riposté, toujours selon nos informations. D'après le procureur, l'auteur des tirs, "fait partie au sens large de la communauté des gens du voyage". Il a été interpellé. La gendarmerie a procédé à une fouille du site et a alors découvert les corps.
En début de soirée, François Hollande a tenu à exprimer "sa solidarité aux familles des victimes et à leurs proches". Le Président de la République a également salué "le courage et l'engagement des forces de la gendarmerie et leur apporte tout son soutien dans cette épreuve". "Mes pensées vont aux familles, aux victimes et au gendarme abattu en servant la France", a déclaré Manuel Valls sur Twitter.
Le travail des forces de l'ordre et des pompiers salué
Dans les minutes qui ont suivi l'annonce du drame, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié d'affaire "absolument dramatique" cette fusillade. L'homme qui "est entré dans une aire de gens du voyage à Roye dans la Somme a tué froidement un bébé de six mois", a déclaré le ministre à la presse. Il a exprimé sa "tristesse" et sa "compassion à l'égard de la famille qui a été décimée par ce tueur", et sa "gratitude" pour le courage des gendarmes qui se sont "courageusement interposés pour éviter un drame plus grave encore". "Nous tenons à rendre hommage aux forces de l'ordre et aux pompiers qui se sont montrés impressionnants, avait pour sa part affirmé sur LCI Pascal Delnef. Nous tenons également à souligner le courage dont ils ont fait preuve. "
Tout le secteur a été bouclé et le camp continuait à être inspecté, tandis que la tension était forte mardi soir sur place, certaines sources évoquant la venue de gens d'autres camps alentours.
La situation tend à s'apaiser
La situation, très tendue en début de soirée, tend à s'apaiser. Un peu plus tôt, deux journalistes, l'un d'Europe 1, l'autre de RTL, ont été frappés par des gens du voyage aux abords du camp, rapporte un journaliste de l'AFP présent sur place. Les deux journalistes agressés ont été conduits par les forces de l'ordre, au poste fixe de gendarmerie, qui se trouve à quelques mètres de l'entrée du camp. "Un renfort policier" a été dépêché à proximité de l'hôpital d'Amiens, où plusieurs des blessés ont été admis, selon une source médicale autorisée.
Les causes de cette fusillade sont pour l'instant inconnues, a indiqué le procureur , précisant que le tireur avait utilisé un fusil de chasse. "En l'état, on ne peut pas parler de règlement de comptes mais d'une agression par un individu sur une famille."
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