Dans la nuit de samedi à dimanche, les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne ont porté secours à un groupe de dix personnes, bloquées au fond du canyon de l'Artigue, dans le Vicdessos.
Plus de peur que de mal. «On craignait vraiment le pire», avoue le capitaine Hildebrand, qui commande le peloton de gendarmerie de haute montagne de Savignac-les-Ormeaux. Samedi soir, ses hommes ont été mobilisés pour retrouver un groupe d'une dizaine de personnes disparues au fond du canyon de l'Artigue, dans le Vicdessos, au-dessus d'Auzat. Fort heureusement, tout s'est bien terminé.
Tout a débuté vers 19 h 40, quand la gendarmerie reçoit un appel de Saint-Girons. Un groupe est parti dans la matinée faire du canyoning et n'est toujours pas revenu. Ils sont encadrés par un professionnel.
Envoyée sur place, la brigade d'Auzat confirme la présence de véhicules dans le secteur. L'inquiétude grandit car les grosses intempéries ont provoqué une rapide montée des eaux. Le PGHM est alors mobilisé et engage dans un premier temps son hélicoptère pour essayer de repérer le groupe. Mais avec la «météo détestable», difficile de voir quelque chose.
Vers 21 h 30, deux groupes sont sur place et débutent les recherches. Impossible de descendre dans le canyon, à cause de la montée des eaux, il faut explorer les berges. Heureusement, il ne pleut plus. À cause des conditions, les gendarmes n'ont pas mobilisé beaucoup de moyens humains. «Il faisait nuit et les pentes étaient glissantes, nous n'avons donc pas mis trop de monde pour éviter les accidents», commente le PGHM.
C'est vers 22 h 30 que le groupe est repéré par les militaires. Il se trouve bloqué en bas d'une cascade de 19 m. Impossible pour lui de progresser. «Au total, pour les approcher, il a fallu descendre un à-pic de près de 40 m», explique le capitaine. La descente prend du temps. Surtout sur ce terrain des plus glissants.
Arrivés en bas, les gendarmes sont rassurés. Tout le monde est sauf, seul le moniteur est légèrement blessé (un début de noyade). Le groupe a en fait été surpris, comme d'autres (voir encadré), par la rapide montée des eaux liées aux intempéries, vers 14/15 heures. En tentant de trouver une issue, le moniteur a été emporté. Il a été sauvé par des membres du groupe qui, une fois sorti de l'eau, lui ont fait du bouche-à-bouche pour le ventiler, après avoir constaté qu'il avait toujours un pouls. Le groupe s'est ensuite mis à l'abri des flots. Mais les portables ne passant pas, ils n'ont pas pu appeler les secours.
Les gendarmes créent «un point chaud» sur les berges pour mettre le moniteur à l'abri, le temps d'extraire ses clients du canyon. À 2 h 30 du matin, le groupe est entièrement sorti. Leurs familles, prévenues par les militaires, les attendent sur le parking.
Il faudra encore de longues minutes pour extraire le moniteur, en brancard lui, du canyon. Ce sera chose faite à 3 h 15.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/10/2157427-sauvetage-nocturne-dans-le-canyon.html#wAAJIicIeLbLXOuG.99
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