jeudi 24 septembre 2015

Incendie meurtrier : la vague d'arrestations

«Un dossier prioritaire, en raison de l'extrême gravité des faits» : c'est en ces termes que Michel Valet, alors procureur général à Toulouse, qualifiait le drame survenu le 4 septembre 2014, à Lavelanet. Du côté des enquêteurs, et du juge d'instruction toulousain en charge du dossier, la pression ne s'est jamais relâchée. Et l'enquête menée depuis douze mois a progressé de manière spectaculaire hier puisqu'une vague d'interpellations a eu lieu à Lavelanet. Une opération importante, qui a entraîné le déploiement d'importants moyens de la section de recherches de la gendarmerie, venue de Toulouse, en charge du dossier et du groupement de l'Ariège.

Le mutisme des enquêteurs

Ni le nombre de personnes interpellées, ni le lieu de ces interpellations, n'ont été dévoilés par le parquet général, à Toulouse, les enquêteurs travaillant sur commission rogatoire, dans le cadre d'une information judiciaire.
Reste que cette vague d'interpellations constitue une «avancée» dans l'enquête, confiait hier une source de «La Dépêche du Midi». Elles seraient au nombre de cinq, selon une autre source.
Les faits sont vieux d'un an, presque jour pour jour. Nous sommes le 4 septembre 2014. Au milieu de la nuit, vers trois heures, un incendie embrase cette pension de famille gérée par la Croix-Rouge et qui accueille une vingtaine de résidents en situation difficile. Certains, réveillés par le bruit d'une explosion, parviennent à s'enfuir par les coursives du bâtiment très récent - il avait été inauguré moins d'un an avant - construit en bois, et perché sur des pilotis. Trois personnes périssent dans l'incendie : Gilbert Ferrier, Frédéric Amiot et Dominique Monery. Un hommage vient de leur être rendu, à Lavelanet, à l'occasion du premier anniversaire de cette tragédie.

Allumé dans les garages

Très rapidement, les enquêteurs avaient acquis la certitude d'avoir affaire à un incendie d'origine criminelle. Le feu avait été allumé dans les garages de la résidence, sous les appartements. Un véhicule de la Croix-Rouge avait d'abord été embrasé. «Un véhicule récent, qui n'avait aucune raison de prendre feu», confiait alors Olivier Caracotch, procureur de la République à Foix, Puis le feu s'était communiqué à la voiture stationnée à côté - un GPL - qui avait explosé. Le feu avait alors dévasté tout une aile du bâtiment, piégeant les trois locataires dans leurs appartements. Deux résidents avaient été intoxiqués par les fumées en tentant de porter secours à des personnes piégées par les flammes.
Ce drame terrible avait endeuillé la petite ville de Lavelanet, d'autant qu'il touchait des personnes dont la vie n'avait pas été des plus faciles. La pension de famille, en effet, accueillait des résidents en situation parfois précaire, en voie de réinsertion.
En février dernier, enfin, environ cent cinquante personnes ont participé à une marche blanche en hommage aux trois victimes du drame. Leurs familles se trouvaient en tête du cortège. Les trois victimes avaient toutes leurs racines dans notre département.
Une série d'interpellations a eu lieu hier matin dans le cadre de l'enquête menée sur l'incendie criminel qui a causé la mort de trois personnes, en septembre 2014, dans une pension de famille de Lavelanet.
 

 

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