lundi 30 novembre 2015

Clinique du Pont de Chaume : la lettre ouverte des médecins

Les médecins de la clinique du pont de Chaume nous prient d'insérer : «Alors que la Clinique du Pont de Chaume subit sa 6e semaine de grève, nous, médecins de cet établissement, vous alertons sur la situation actuelle et les conséquences de ce conflit auquel nous sommes étrangers. Nous sommes aujourd'hui confrontés à plusieurs problématiques :
Dans l'immédiat, les blocages répétés du site mettent en péril la prise en charge des patients et le respect de leur intégrité. De nombreux témoignages (patients, familles, personnels, ambulanciers, médecins,) prouvent l'agressivité dont il est fait preuve lors de ces blocages. Les patients se trouvent otages d'un tel fonctionnement, devant justifier au mépris du secret médical, de leur venue sur le site. Des familles se voient refuser la possibilité d'être auprès de leurs proches. Nous renouvelons notre appel aux tutelles pour prendre les mesures nécessaires afin que soient respectées les libertés de circuler et de se soigner.
D'autre part, la longueur du conflit et l'impasse des négociations font peser de graves menaces sur l'avenir d'un établissement dont la participation à la carte sanitaire est indispensable.
Sur décision de l'ARS, la clinique participe par la permanence des soins aux missions de service public. Elle a donc le devoir de respecter ses engagements.
À moyen terme, de nombreux patients, dont les interventions sont reportées depuis le 22 octobre, se voient victimes d'une perte de chance, malgré les démarches entreprises auprès des autres établissements, pour trouver des alternatives de prise en charge . Enfin, sur le plan économique d'une région déjà en souffrance, des conséquences à long terme doivent être craintes. La fragilisation de l'établissement qui en découlera mettra en péril l'offre de soins locale.
De plus, un ralentissement de son activité aurait des conséquences sur l'emploi.
Nous tous, médecins de la Clinique du Pont de Chaume, en appelons à la responsabilité de chaque partie mais aussi aux autorités pour que cesse ce conflit. Nous sommes otages et dans l'impossibilité d'être fidèles au serment que nous avons prononcé.
Nos patients sont otages, et victimes.
Il est temps que cesse ce conflit dont personne, à terme, patients, personnels non médicaux et médicaux ne sortira vainqueur».

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