mercredi 9 décembre 2015

Deux militaires en civil à nouveau agressés en centre-ville

Deux militaires en civil ont été pris à partie, dimanche matin, lors d'une rixe à la sortie d'une boîte de nuit à Toulouse. Trois jeunes individus seront jugés le 13 janvier
Plus de deux semaines après l'agression par arme à feu de trois militaires en civil quartier La Gloire à Toulouse, deux autres militaires en tenue civile ont été pris à partie par trois individus lors d'une rixe, rue Gabriel Péri, à Toulouse ce week-end.
Dimanche matin, aux alentours de 4 h 30, les deux soldats sortent d'une boîte de nuit lorsque la bagarre éclate. Un regard de travers, une alcoolisation massive, une cigarette refusée, les raisons de l'altercation sont floues. Toujours est-il que 5 et 10 jours d'ITT (interruption totale de travail) ont été notifiés aux deux militaires. Trois individus, Yassim, 25 ans, Medy, 23 ans, et Jordan, 24 ans, interpellés au moment des faits, devaient être jugés hier par le tribunal correctionnel de Toulouse. Ces trois prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense. Les magistrats ont eu à se prononcer sur leur incarcération ou non dans l'attente du procès.
Pour le procureur De Survilliers, «ces trois individus doivent être placés en détention». «Les faits sont extrêmement graves, ils ont roué de coups leurs victimes». Il rappelle que des propos faisant l'apologie du terrorisme auraient été tenus au moment de l'agression. «Faux !» rétorque Me Thomas Hérin-Amabile, avocat de Yassim. L'avocat dénonce «les contre-vérités du procureur». Il plaide avec force pour éviter l'incarcération de son client qui nie avoir participé à la rixe, rappelant que «la qualité de militaire des victimes était inconnue au moment des faits». Pour Me Élodie Goig, avocat de Medy, «des provocations ont eu lieu de part et autre entre les victimes et les prévenus». Elle rappelle que son client «reconnaît et regrette» les faits. Me Bruno Binard, avocat de Jordan, condamné une seule fois par le passé déjà pour des violences à l'encontre de militaires, plaide le maintien en liberté de son client.
Face aux trois prévenus, les victimes sont présentes dans la salle. Leur état physique témoigne de la violence de la bagarre. Pourtant costauds tous les deux, l'un apparaît le visage tuméfié et s'aide d'une béquille pour marcher. Quant à l'autre, également marqué, il porte son bras en écharpe.
Le tribunal a finalement décidé de laisser libre et sous contrôle judiciaire Yassim et Medy, jamais condamné. Jordan lui a été incarcéré dans l'attente du procès qui se tiendra le 13 janvier.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/12/09/2234534-deux-militaires-en-civil-a-nouveau-agresses-en-centre-ville.html


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