Il pousse Brigitte Bardot dans les bras de Jack Palance avec Godard dans Le Mépris. Romy Schneider tente de percer son mystère dans Max et les ferrailleurs. Elle le retrouvera pour le meilleur et pour le pire dans Les choses de la vie. Michel Piccoli, qui fête aujourd'hui, ses 90 printemps, peut se targuer de posséder une des plus importantes filmographies du cinéma.
Son jeu a toujours reposé sur un charme ambigu. Ce comédien, qui incarna si parfaitement Dom Juan, sait subtilement fiancer la noblesse et la bassesse. Le cynisme est son miel. Mais malgré la finesse de ses compositions le spectateur n'arrivent jamais tout à fait à le détester.
Michel Piccoli a tourné près de deux cents films en 70 ans de carrière. À partir de 1960, on le voit régulièrement dans des long-métrages qui vont marquer le 7e art. Godard immortalise donc sa séduction hautaine dans Le Mépris. Catherine Deneuve finit quand même par le rendre fou d'amour, lui le comte Philippe de Saint-Germain, dans Benjamin ou les mémoires d'un puceau.
Claude Sautet sera son réalisateur fétiche. Il aura le génie de le «marier à l'écran» à Romy Schneider. La passion et la glace réunies, ça ne pouvait donner que de grands films (Max et les ferrailleurs, Les Choses de la vie, Une histoire simple, Mado).
En 2011, Nanni Moretti le fait élire pape dans son Habemus Papam. La plus belle des consécrations pour cet immortel acteur.
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