dimanche 20 mars 2016

Attentats de Paris : ce qu'a dit Salah Abdeslam aux enquêteurs lors de sa garde à vue

Lors de sa garde à vue dans les locaux de la police fédérale en Belgique samedi, Salah Abdeslam a reconnu avoir été présent à Paris au moment des attentats du 13 novembre. Selon nos informations, il devait initialement se faire exploser au Stade de France.

Salah Abdeslam s'est livré aux enquêteurs lors de sa garde à vue samedi en détaillant notamment son rôle dans les attentats du 13 novembre. Après avoir reconnu qu'il était présent à Paris au moment des attaques, il a avoué avoir accompagné les trois kamikazes du Stade de France. Selon nos informations, il devait initialement se faire exploser avec eux et n'a pas encore expliqué pourquoi il ne l'a finalement pas fait. Des déclarations confirmées par François Molins, le procureur de la République de Paris.

Lors de leur garde à vue, les membres de la famille qui hébergaient le terroriste présumé en Belgique ont de leur côté expliqué que le fugitif se serait caché depuis le tout début de sa cavale dans l'appartement de Forest, où a eu lieu l'assaut de mardi. Il a ensuite passé les deux jours suivants dans la planque de Molenbeek où il a été interpellé.
Refus d'extradition  

A l'issue de ses deux auditions de samedi, la garde à vue de Salah Abdeslam, qui est alité en raison d'une blessure à la jambe, a été prolongée de cinq jours. Le Français d'origine marocaine de 26 ans a notamment été inculpé "de participation à des meurtres terroristes et de participation aux activités d'un groupe terroriste". "Il collabore et donc répond sur certains points aux questions des juges, ce qui fait évidemment davantage avancer l'enquête", a détaillé son avocat, Sven Mary.

Sven Mary a aussi annoncé le refus de son client d'être extradé "dans la mesure où il y a encore une enquête belge qui doit être faite". "Il y a d'abord un dossier en Belgique qui est à gérer et où il doit s'expliquer, et la remise à la France pourra être suspendue en attendant le développement de l'enquête en Belgique", a-t-il souligné.
Salah Abdeslam passera mercredi devant la Chambre du conseil (une juridiction belge d'instruction, ndlr) où le mandat d'arrêt belge sera prolongé et l'enquête continuera. Pour décider d'autoriser sa remise à la justice française, les magistrats belges ne devront pas examiner le fond du dossier mais uniquement statuer sur le respect de la procédure en vigueur.

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