La députée de Paris, ancienne ministre et ancienne numéro un des Verts a confié dans C à vous (France 5) que Denis Baupin, accusé de harcèlement et agressions sexuelles, était un "goujat, voire un goujat important". "Que c'était un goujat, oui, que c'était un harceleur dans ces proportions-là (...), non. Il faut dire la vérité", a-t-elle ajouté.
"Je savais ce qui se disait par certains, indirectement. Je savais ce que m'avaient rapporté quelques personnes mais je ne savais pas ce qui est sorti dans la presse hier", a-t-elle poursuivi. A ce propos, Cécile Duflot a indiqué qu'elle connaissait "une histoire, qui est celle de Sandrine Rousseau (porte-parole d'EELV), qui m'a raconté il n'y a pas si longtemps".
"Parler à une femme qui est en responsabilité (Emmanuelle Cosse, l'ancienne numéro un d'Europe Ecologie Les Verts et épouse de Denis Baupin) mais qui est aussi la femme de l'homme en question, même en tant que femme, c'est très compliqué", a développé la députée de Paris, en tentant d'analyser les raisons pour lesquelles les victimes présumées avaient gardé le silence.
"C'était tabou pour moi aussi"
Cécile Duflot a indiqué qu'elle n'en avait "pas parlé directement à Denis Baupin, c'était tabou pour moi aussi. (...) On est pris dans un réseau personnel. Moi, je m'en étais inquiétée depuis un certain temps, mais certains de ses proches avaient pris conscience de ce qui s'était passé il y a longtemps".
L'ancienne ministre a aussi rappelé que "des Denis Baupin en fait, il y en a beaucoup et il y en a beaucoup à l'Assemblée".
Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire sur les accusations d'agressions sexuelles visant l'élu écologiste.
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