mercredi 6 juillet 2016

Les pharmacies alertent sur leur situation économique "catastrophique"

Les pharmacies sont dans une situation "économique catastrophique", alertent mardi neuf organisations du secteur qui demandent au gouvernement une réévaluation de leur rémunération et une "réforme" de leur métier.
Fermeture accélérée des officines, concentration, rémunération en baisse... Les pharmacies sont dans une situation "économique catastrophique", alertent mardi dans un manifeste neuf organisations du secteur. 

"La rémunération des pharmacies d'officine est en forte diminution pour la deuxième année consécutive. La perte s'accélère encore en 2016 avec une chute de plus de 2% sur les quatre premiers mois de l'année", écrivent les neuf organisations signataires dont les deux principaux syndicats des pharmaciens (FSPF, USPO), la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy), l'Association de pharmacie rurale (APR) et l'Ordre national des pharmaciens.
Cette situation entraîne des "fermetures brutales et remet en cause le maillage territorial" des 22.221 officines et elle menace leurs emplois, souligne la profession, rappelant que ces commerces salarient 120.000 personnes et 6.500 apprentis.
Ils veulent une réforme du métier
Le manifeste appelle "le gouvernement à s'engager avant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté à l'automne, pour fixer un cadre économique clair".
Pour les auteurs du manifeste, ce "cadre économique" est "indispensable avant l'ouverture de la négociation de la convention nationale pharmaceutique".   Comme les médecins, les pharmacies ont rendez-vous avec l'Assurance maladie pour signer avant mai 2017 une nouvelle convention fixant leur rémunération et régissant leur installation pour cinq ans.
Les signataires demandent que leur rémunération soit "adaptée" aux nouvelles missions qui pourraient leur être confiées comme les actions de prévention et de dépistage ou la coordination entre les différents professionnels de santé.
Une pharmacie ferme tous les deux jours
L'Ordre national des pharmaciens (CNOP) s'était inquiété en mai de la situation des officines dans laquelle exercent près de trois pharmaciens sur quatre, les autres travaillant dans des laboratoires de biologie ou des établissements de santé.
Il avait relevé une accélération des fermetures d'officines - une tous les deux jours en 2015 contre un jour sur trois en 2014 - et une concentration du secteur. Il avait également fait part de sa crainte face au vieillissement attendu de la profession, alors que la proportion d'étudiants en pharmacie qui choisissent la filière en officine diminue.

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