mercredi 29 mars 2017

Gironde : il annonce faussement la mort d’un gendarme sur Facebook

Le jeune homme a été interpellé et poursuivi devant le tribunal correctionnel.

La rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre le 10 janvier dernier. La nouvelle diffusée sur les réseaux sociaux annonçait la mort d’un gendarme de la brigade de Macau. La famille et les amis du militaire, surpris par cette « fake news » ou fausse nouvelle, ont immédiatement alerté la direction de la gendarmerie nationale qui a ouvert une enquête.
Partagée par plus de 4 900 personnes sur Facebook, la fausse information faisait état d’une fusillade survenue au cours de la nuit précédente sur une aire d’accueil des gens du voyage. Le côté sensationnel de l’article a incité les utilisateurs à cliquer sur le lien et à répandre le canular.

Un jeune de 20 ans interpellé

Les investigations confiées aux gendarmes de la compagnie de Lesparre ont permis de remonter la trace de l’auteur des faits, un jeune homme de 20 ans. Celui-ci s’était inspiré d’un fait divers réel pour inventer sa fausse nouvelle.
Il avait recopié une dépêche de l’Agence France Presse du 28 août 2015 et avait simplement modifié l’identité du gendarme. Ce jour-là, un major de la brigade rapide d’intervention du peloton d’autoroute de Roye, dans la Somme, avait été tué par un coup de fusil au cours d’une intervention dans un camp de gens du voyage où trois membres d’une même famille de ce camp avaient trouvé la mort. Le tireur, en état d’ivresse, avait également blessé trois autres personnes.
Au cours de leur enquête, les gendarmes du groupement de la Gironde ont très vite fait le rapprochement avec ces faits et découvert qu’un site de blagues d’une société belge diffusant sur Facebook, via un serveur français, avait relayé la « fake news » qui n’a été diffusée que pendant quelques heures.

Interpellation mouvementée

L’auteur, identifié, a suivi des études menant au baccalauréat professionnel spécialisé dans la sécurité et la prévention. Lors de sa scolarité, il avait effectué un stage au sein de la gendarmerie dans le cadre d’une convention. Ensuite, il a déposé une candidature pour devenir gendarme adjoint volontaire.
Qu’a-t-il bien pu se passer dans sa tête pour en arriver à lancer une fausse nouvelle ?
Après une interpellation particulièrement mouvementée le 25 janvier 2017 au cours de laquelle il s’est rebellé, portant des coups de pied et insultant les gendarmes, le jeune homme a d’abord nié être l’auteur de la « fake news ». Poursuivi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, il ne s’est guère montré plus bavard, d’autant que le parquet a abandonné les poursuites pour diffamation et injures, mais devrait le poursuivre devant une autre audience pour divulgation de fausse nouvelle.
Le tribunal correctionnel l’a néanmoins condamné à quatre mois de prison avec sursis pour les violences aggravées et les outrages à l’encontre des gendarmes lors de l’arrestation. Le militaire visé par l’article lié à l’infraction s’est vu attribuer 1 000 euros au titre du préjudice moral. Le gendarme qui a reçu des coups lors de l’arrestation a obtenu 200 euros pour le préjudice corporel et 300 euros pour le préjudice moral.
http://www.sudouest.fr/2017/03/29/il-annonce-faussement-la-mort-d-un-gendarme-sur-facebook-3318282-2780.php
 

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