L'auteur de fausses alertes à la bombe aux tours Eiffel et Montparnasse a été jugé jeudi...
Une peine sérieuse pour une mauvaise blague. L'homme à l'origine de fausses alertes à la bombe à la tour Eiffel (7e), à la tour Montparnasse (15e) et au théâtre du Châtelet (1er), en février dernier, a été condamné hier à un an de prison dont quatre mois ferme par le tribunal correctionnel de Paris.
Un accusé pas fier
A la barre, crâne rasé, boucles d'oreille et pantalon baggy, le jeune homme de 23 ans originaire de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) n'en mène pas large. La tête basse, il écoute le résumé des faits. Le 25 février, il a téléphoné au ministère des Affaires étrangères pour signaler l'emplacement des bombes imaginaires. «1.700 personnes ont été évacuées de la tour Eiffel, vous imaginez leur effroi?», lance le président. «J'ai réfléchi depuis, je pense à ces gens, se repent le prévenu. Mais je n'étais pas dans mon état normal, j'avais bu du whisky et fumé du cannabis, ce qui m'arrive souvent depuis la mort de mon père. J'ai pété les plombs.» «Pourtant, vous avez déclaré avoir agi après avoir vu à la télévision que la France allait bombarder la Libye, le coupe le président. Qu'en dites-vous?» «J'ai honte, parce qu'en fait je ne suis pas Libyen.»
Le procureur ne croit pas au coup de tête; il ne lui épargnera rien. «Ce genre de fausse alerte a tendance à se multiplier ces derniers temps, pour jouer sur la peur du terrorisme. Il n'a pas agi impulsivement, il a pris le temps de prévenir des chaînes de télé et de radio.» L'avocat de la défense tente le tout pour le tout. «Mon client a vécu sa première histoire d'amour de façon fusionnelle, tente-il. Il n'a pas digéré sa rupture.» En 2009, il est condamné une première fois pour vol. La prison ne lui réussira pas. «On a essayé de le tuer deux fois là-bas. Il a été attaqué à coups de poêle.» Mais l'argument ne suffira pas, la condamnation tombe. Reste à déterminer le montant des indemnités à verser aux parties civiles, notamment le restaurant de la Tour Montparnasse. Elles ont déclaré plus de 100.000 euros de préjudice.
http://www.20minutes.fr/article/714993/paris-quatre-mois-ferme-faux-attentat
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