Vers 11 h 50, les secours ont été appelés pour un homme blessé par un coup de feu. « Une patrouille d'Auchy est arrivée, explique le commissaire Matthieu Collin. Les pompiers étaient déjà là, rejoints par le SAMU. Il y avait un homme allongé sur le pas de la porte du no 3, touché à l'abdomen par un coup de feu. Il a été très vite emmené au centre hiospitalier de Lens, pronostic vital engagé. »
Le suspect retranché, le GIPN en renfort
Rapidement les policiers ont appris que l'auteur du coup de feu est un voisin de 60 ans, armé (visiblement d'une carabine 22 long rifle), qui s'est retranché chez lui avec trois personnes, sa femme et deux autres voisins. Des renforts sont vite arrivés, le sous-préfet, le directeur adjoint de la sécurité publique... Le quartier a été bouclé, le gaz et le courant coupés, alors que dans le même temps le commissaire a tenté de joindre au téléphone les personnes dans la maison. « J'ai réussi à entrer en contact et à les faire sortir. Il restait alors l'homme seul, armé. J'ai donc fait appel au GIPN qui est arrivé vers 13 h 45. » Mais le suspect n'a jamais répondu aux appels du négociateur du GIPN.Toutes les autorités sur place ont donc donné leur accord pour une intervention des hommes du GIPN, sous le regard de nombreux Haisnois attirés par le déploiement de forces. « Ils sont entrés rapidement et ont maîtrisé l'homme sans incident ni coup de feu », témoigne encore le commissaire. À 14 h 40, la tension est retombée, pas les craintes pour la victime, un homme de 62 ans qui était sur la table d'opération hier soir.
Le suspect, lui, a été placé en garde à vue au commissariat de Béthune pour tentative d'homicide volontaire. Les policiers de la brigade de sûreté urbaine sont chargés de l'enquête, qui pourrait avoir pour origine un simple différend de voisinage. « C'est encore assez obscur pour nous, mais ça semble être un motif futile. On sait juste que l'auteur du coup de feu a perdu son emploi il y a peu, et qu'il est semble-t-il dépressif. » À Haisnes, c'est l'incompréhension. Fabien Pruvost, l'ancien maire, avouait ne pas comprendre « qu'on puisse essayer de donner la mort. Deux femmes pleurent, celle de la victime et celle de l'auteur du coup de feu. »
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/06/23/article_haisnes-un-differend-entre-deux-voisins.shtml
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