lundi 27 juin 2011

Meurtre du Cannet: un suspect "complexe"

Qui est donc K. M., le meurtrier présumé de Pascal Cartolano, abattu de plusieurs coups de couteau au Cannet dans la nuit de jeudi à vendredi ?

Trois jours après sa propre reddition au commissariat de Cannes, la personnalité de ce jeune homme (placé en détention provisoire depuis samedi) continue de poser questions. Et ce n’est pas « sa confession » devant le juge grassois Jean-Pierre Murciano qui a contribué à lever le voile.

« C’est un jeune homme qui semble bien sous tout rapport, et qui n’a pas du tout le profil d’un violent délinquant », avait d’abord estimé une source proche de l’enquête, alors que K.M. venait d’avouer qu’il avait « fait une connerie », tout en aiguillant les enquêteurs sur la scène de crime, au n° 479 de la rue Buffon au Cannet.

Fasciné par les armes

Un jeune homme « lisse », dont le profil semblait finalement contraster avec celui de la victime, très défavorablement connue des services de police et du voisinage.

Mais les choses ne sont pas si simples. Car selon nos informations, K.M. aurait néanmoins été cité dans des affaires de violences par le passé, alors qu’il était encore mineur.

« En tant qu’employé, il ne posait aucun problème, et on ne pouvait pas du tout s’attendre à ce qui est arrivé », affirme-t-on au supermarché où le jeune homme travaillait.

Sauf que ce boucher professionnel a fait preuve de sauvagerie avec un couteau papillon (un coup dans l’aine, cinq dans le dos de Pascal Cartolano), et semblait fasciné par les armes. Lors d’une perquisition à son domicile, une collection mêlant hachoir, nunchaku, étoile de ninja et autres armes blanches aurait d’ailleurs été découverte.

Décrit comme « intelligent » par l’expert-psychiatre, le jeune homme est aussi considéré comme « un être de sang-froid » par ailleurs.

La victime, chef de gang ? « Rocambolesque » !

Cela n’en fait pas forcément un meurtrier. Encore moins un assassin. Lors de son audition dans le bureau du juge, K.M. aurait d’ailleurs évoqué la « légitime défense », lors d’un « guet-apens ».

Une thèse qui n’a pas convaincu le parquet, qui a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire. Ni le juge Murciano, qui qualifie de « rocambolesque » cette version des faits, où la victime serait considérée comme un « chef de gang ».

Mais alors, qu’est-ce que K.M. venait faire chez un marginal désocialisé tel que Pascal Cartolano, au beau milieu de la nuit ? Une transaction qui aurait mal tourné ? Un règlement de comptes ? L’enquête ne fait que commencer.

http://www.nicematin.com/article/faits-divers/meurtre-du-cannet-un-suspect-complexe

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