vendredi 22 juillet 2011

Sept personnes condamnées pour cambriolages

Sept personnes ont été condamnées à des peines allant de deux mois de prison avec sursis et trois ans ferme pour cambriolages et recel, de 2008 à 2010 dans la Save.
Une seule affaire au menu du tribunal correctionnel d'Auch en ce jeudi matin : sept personnes sont jugées pour cambriolage, recel, voire les deux. Il y a là six garçons et une fille, âgés de 20 à 24 ans. Trois n'ont pas de casier. Un huitième, mineur, sera jugé par le tribunal pour enfants. On leur reproche quatorze cambriolages dans des tabacs mais surtout des maisons de 2008 à 2010 dans la Save. Les gendarmes estiment le préjudice à 65 000 € au moins : quads, motos, bijoux, argent, mobilier armes, tabac, etc.
C'est grâce à un informateur que les enquêteurs sont remontés à C.. Il avait d'abord nié avant dereconnaître neuf cambriolages sur les quatorze qu'on lui reproche. Voilà treize mois qu'il est détenu. A la barre, il explique avoir sombré après le divorce de ses parents: fête, alcool, drogue, mauvaises fréquentations. Parmi elles, il y a Y., considéré comme la deuxième tête du réseau. « Je pense que de nous tous qui sommes accusés, celui qui mène la barque c'est Y. », dit l'ex petite amie de C. jugée pour recel, « il faisait des cambriolages avant que C. commence; c'est lui, en quelque sorte, qui l'a formé ». Tous mettent en cause Y. qui nie. « Ils se sont concertés », plaide son avocate. A l'audience, il finit par reconnaître des recels. « J'ai jamais cassé une porte d'entrée pour aller chercher des choses dedans mais j'ai laissé entrer des choses chez moi », dit-il. Et des bijoux vendus à son nom ? Il explique qu'il a accompagné C. et donné sa pièce d'identité pour l'aider. « Ce n'est plus de l'altruisme, on est proche de la sainteté », dit le président Dureysseix.
La parole passe aux victimes. A la barre, elles racontent le traumatisme, les cauchemars, la panique au moindre bruit, la méfiance. « Dans un cambriolage, ce qui est grave c'est l'atteinte à l'intimité de la victime », souligne le procureur Franck Ollier. L'intérêt de l'audience est pour lui,de confronter ces jeunes - « ce petit milieu »- à la parole de leurs victimes. Pour lui, cette affaire illustre deux choses: l'importance de la délinquance de proximité et le « pouvoir de nuisance d'un petit groupe ». Parce qu'ils étaient désœuvrés, pour leur donner le sens du travail, le procureur requiert essentiellement du travail d'intérêt général, de la prison avec sursis ou ferme selon leur implication et leur passé judiciaire. Le tribunal va au-delà des réquisitions en condamnant les deux prévenus de recel à deux mois avec sursis, Y. à 18 mois de prison avec sursis, C. à la peine plancher soit trois ans ferme et son maintien en détention et les autres à un an ferme pour l'un, trois ans dont deux avec sursis pour le deuxième et la même chose avec une mise à l'épreuve de trois ans pour le troisième.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/22/1132635-un-petit-milieu-juge-pour-des-cambriolages.html

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