Trois personnes ont été interpellées.
De l'aveu des policiers, ce type de procédé utilisé par les trafiquants est inédit dans la région. À la mi-mars, la brigade des stupéfiants de la sûreté urbaine de Lille est alertée d'un possible trafic de drogue en plein air, qui a lieu entre deux barres d'immeubles du quartier de la Briqueterie, à proximité de la crèche et de la piscine. Les surveillances vont mettre au jour un véritable « supermarché » d'héroïne et de cocaïne.
Avec des horaires fixes, des clients en provenance de toute la région se présentent dans la journée entre 11 h et 16 h. D'abord, le client passe par une première grille, où de l'autre côté, un individu prend sa commande. Une fois la transaction enregistrée, il avance vers une seconde grille où un autre homme cagoulé lui remet la marchandise. De véritables guichets. Le procédé utilisé rappelle le concept des « drive » dans les établissements de restauration rapide. Une mécanique bien rodée. « Il pouvait y avoir 20 à 30 clients en attente, lorsque les dealers arrivaient, ils étaient servis en 15-20 minutes », explique Didier Bellet, brigadier chef de police.
Des guetteurs étaient postés dans la zone pour alerter de l'arrivée de policiers. Les individus étaient armés. « Tout se déroulait sous les yeux des habitants du quartier et à la vue des enfants », affirme Cécile Augeraud, chef de la sûreté urbaine de Lille. Mardi, les policiers sont donc passés à l'action. Une cinquantaine d'hommes ont investi les lieux. Ils ont pu observer une vente en flagrant délit. Un des vendeurs a pris la fuite en laissant derrière lui, entre autres, une matraque télescopique et une balance de précision. Trois personnes ont pu être interpellées, dont un individu de 28 ans considéré comme le suspect principal. La locataire d'un appartement qui servait de base arrière a elle aussi été arrêtée. À l'intérieur, ont été retrouvés 13 284 E, 300 g d'héroïne, 15 g de cocaïne, un pistolet 22 long rifle, un pistolet à billes et un pistolet à plomb. Beaucoup de matériel hi-fi a aussi été saisi : écrans plats, consoles de jeux vidéo. Selon les enquêteurs, certains clients échangeaient cette marchandise contre de la drogue, faute de payer en liquide. Du matériel probablement volé. Ce trafic « institutionnalisé » était rentable, avec une recette de 13 000 E par jour. L'enquête n'est pas encore terminée, d'autres interpellations pourraient avoir lieu prochainement
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/07/08/un-supermarche-de-la-drogue-demantele-ma.shtml
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