« Négligences »
L’affaire remonte au mois d’avril dernier. Madame Mougin, dont le cancer de l’utérus est en rémission, séjourne à l’hôpital public de Vitteaux, ville dans laquelle elle et son mari sont domiciliés. Cette dernière y reçoit des soins pour une fracture de vertèbre. « Tout a basculé lors de ces quinze jours de soins », affirme Bernard Mougin. Alitée, elle n’aurait pas pu bénéficier d’une aide pour se déplacer aux toilettes. La faute à une infirmière apparemment « négligente » travaillant la nuit. « Certaines fois, mon épouse n’a pas pu se retenir », explique le mari qui soupçonne l’hôpital d’être responsable du traumatisme de sa femme.À la suite de ces incidents, Bernard Mougin et sa fille ont été reçus par la direction de l’hôpital au début du mois de juillet. Une enquête interne avait déjà été ouverte. Les investigations ont permis de retenir un seul incident : une nuit, l’épouse de Bernard Mougin a appelé l’infirmière afin de se rendre aux toilettes. La salariée de l’établissement n’aurait pas donné suite à sa demande. Ses mots auraient été les suivants : « Je ne suis pas dame pipi ! ».
« Sachant cela, nous avons fait remarquer à cette employée que cette attitude ne correspondait pas au code de conduite de notre maison », affirme Stéphanie Boulnois, directrice adjointe de l’hôpital de Vitteaux. Un incident qui a donné lieu à un rappel des bonnes règles de conduite pour tous les salariés. Étant contractuelle, l’infirmière ayant formulé ses propos, n’a pas vu son contrat renouveler. « Nous ne tenons d’ailleurs pas à l’embaucher de nouveau dans les établissements faisant partie du groupement de coopération sanitaire de l’Auxois-Morvan », ajoute Stéphanie Boulnois. L’infirmière aurait quitté le site au début du mois de mai.
Quelle responsabilité ?
Ce différend étant réglé, l’hôpital soutient néanmoins que l’état de santé de Madame Mougin avait déjà décliné avant d’arriver dans l’établissement. De surcroît, la direction insiste sur le fait que ces « mauvaises paroles n’ont été prononcées qu’à une seule reprise ». « On ne peut donc pas parler de maltraitance », explique Stéphanie Boulnois. Ce que n’admet pas le mari de Madame Mougin : « Ma femme est certes âgée, mais elle sait ce qu’elle raconte. Tout comme son médecin traitant qui a bien affirmé qu’il ne lui était jamais arrivé de faire des crises d’angoisse avant son séjour à l’hôpital de Vitteaux ».Bernard Mougin cherche aujourd’hui à obtenir réparation. Venant d’apprendre que sa femme ne serait certainement pas apte à revenir vivre à son domicile, il affirme qu’il aura du mal à payer un hébergement dans une maison de retraite. « Aujourd’hui, je n’exclus pas de porter plainte contre l’hôpital », conclut-il.
http://www.bienpublic.com/haute-cote-d-or/2011/08/01/des-maltraitances-a-l-hopital
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