Patrice Cariou, 47 ans, n'a pas pu être placé en garde à vue à l'issue de la découverte du meurtre de son épouse Nathalie au domicile familial, jeudi en fin d'après-midi. Car s'il était remis de sa tentative de suicide par prise d'alcool et de médicaments, il a fait l'objet d'une hospitalisation d'office au cours du week-end. Un médecin psychiatre de l'hôpital a estimé qu'il était « dangereux pour lui-même et pour autrui ».
De ce fait, les gendarmes ont dû renoncer à le placer en garde à vue de manière provisoire. Car sur le plan judiciaire, rien n'est encore tranché. Le parquet de Reims va maintenant procéder à la désignation d'un expert psychiatre. C'est à lui qu'il reviendra de se prononcer sur l'état de santé de l'intéressé et par ricochet sur la possibilité de l'auditionner sous le régime de la garde à vue.
Jeudi en fin d'après-midi, c'est le fils du couple qui a donné l'alerte en rentrant du lycée de Sézanne. Au domicile familial à Pleurs, il a découvert son père inanimé dans l'entrée. Patrice Cariou repose au sol, des boîtes de médicaments et un fusil à ses côtés. Il a pris un cocktail de médicaments et d'alcool qui l'a assommé.
Une mort par asphyxie
Dans une lettre, il demande à son beau-fils de 26 ans de prendre soin de son demi-frère, Kévin, âgé de 16 ans. Le chauffeur routier, abattu par la rupture de son couple, a manifestement tenté de mettre fin à ses jours. C'est du moins le scénario qui se dessine à première vue. En réalité, un drame bien plus effroyable s'est joué à l'étage de la maison.
Les sapeurs-pompiers, qui prodiguent les premiers soins au mari, retrouvent en effet l'épouse dans la salle de bain. Sans vie. Nathalie, 45 ans, gît dans la baignoire. Un sac plastique recouvre sa tête. La malheureuse est morte par asphyxie, indique l'autopsie. Reste maintenant à déterminer avec précision de quelle façon elle a été étouffée.
Les enquêteurs doivent aussi élucider les raisons du passage à l'acte. S'il ne fait aucun doute qu'elles s'inscrivent dans le cadre de la séparation du couple, il n'en demeure pas moins que le ou les facteurs déclenchant restent une énigme. Un mystère dont seul Patrice Cariou a la clé, lui qui se laissait ronger de l'intérieur par la rupture de son couple à la dérive.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/pleurs-drame-familial-le-mari-interne
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