Le 18 mai 2010, un habitant du quartier du Pigeonnier, à Amiens Nord, rentre d'un entraînement de foot. Sur son parking, il est coincé par trois individus encagoulés qui l'emmènent dans une Audi. On le roue de coups, il prend un coup de crosse au visage et on lui place deux sacs poubelle sur la tête. Pieds nus, il sent une demi-heure plus tard qu'on le traîne dans un chemin caillouteux. Dans une sorte de cabane, il est attaché à une chaise et de nouveau violenté. Ses trois agresseurs ne le laissent qu'en échange d'une promesse de rançon - 22 000 € - à livrer le lendemain soir devant une station service de Rainneville (canton de Villers-Bocage).
Là, les policiers, alertés par la mère de la victime, interpellent deux hommes venus à scooter : Adil El Hassnaoui, 23 ans, porteur d'après deux fonctionnaires d'une clef d'Audi et Francisco Correia, 25 ans, armé d'un pistolet. Les deux hommes soutiennent qu'ils ont accepté de venir chercher «un truc » en échange de 200 € promis par un caïd qu'ils ne connaissent que sous le nom de «Willy le chat ». «Et les clefs de voiture ont dû tomber du coffre du scooter », ajoute El Hassnaoui.
Le lendemain, l'Audi est retrouvée brûlée à Amiens. Sur ses plaques, on retrouve l'ADN d'El Hassnaoui. Sur dénonciation anonyme, on interpelle dans la foulée Abdelkader Sakho, 23 ans. Il affirme ne pas connaître les deux autres, mais les policiers découvrent que les trois s'échangent des coups de fil par dizaines, singulièrement avant et après l'enlèvement.
Le jugement était attendu tard hier soir. Vers 18 heures, le procureur avait requis six ans ferme contre Sakho et quatre ans ferme contre les deux autres.
Les longs débats n'auront en revanche pas permis de comprendre pourquoi ses ravisseurs, qui qu'ils soient, avaient décidé de réclamer une telle somme à cette victime en particulier...
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Le-sequestre-avait-vu-sa-derniere-heure-arriver
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