samedi 31 décembre 2011

Un appart à 500 000 euros truffé de malfaçons

Sol en pente, infiltrations d'eau, parquet mouvant… L'appartement Bouygues des Bogacki boulevard Henry-Vasnier est un cauchemar.

DES appartements de grand standing, disaient-ils. Séduits par la publicité effervescente de Bouygues immobilier au 51 boulevard Henry-Vasnier, Valérie et Patrick Bogacki ont cassé la tirelire. En avril 2007, ils ont réservé sur plan deux lots pour un appartement dans les résidences prévues à la place de la maison de champagne Piper Heidsieck. Superficie : 145 m2. Prix de vente : 514 000 euros.
La mise à disposition de leur appartement était prévue à l'automne 2009. Il n'a finalement été livré qu'en juillet 2010.
Quand on achète un appartement neuf à plus de 500 000 euros, on s'attend à avoir quelque chose de bien fini. C'est tout le contraire qui est arrivé. À peine dans les lieux, le couple a constaté de multiples malfaçons. « On a commencé par découvrir une barre de seuil en plein milieu de l'entrée et des poteaux de soutènement non prévus dans la pièce principale qui nous empêchaient de poser nos meubles », raconte Patrick. Ce n'était que le début de l'aventure.


Un peu plus tard, ils ont remarqué que la faïence du mur s'effritait et tombait au sol, la fenêtre de l'une des chambres ne s'ouvrait pas, le parquet flottant s'est mis à se soulever à de nombreux endroits : « On avait posé des bibelots sur une petite table. À chaque fois qu'on marchait à proximité, ils tombaient à cause du sol mouvant ».
Les Bogacki ont aussi remarqué que leur porte d'entrée ne paraissait pas bien posée. Le 15 août 2010, elle s'est bloquée. Ils se sont retrouvés enfermés dehors.


Deux pièces inutilisables
C'est à peu près l'époque où les infiltrations d'eau ont commencé. « On avait remarqué un froid anormal qui sortait des plinthes dans la salle à manger. Finalement, on s'est retrouvé après une forte pluie avec des flaques d'eau dans l'appartement ». Valérie se souvient bien du jour où il s'est mis à pleuvoir dans la salle de bain : « L'eau passait par la gaine électrique ».
Le couple a fini par apprendre pourquoi le parquet s'enfonçait de plus en plus sous ses pieds et pourquoi il était impossible de fermer correctement les portes des placards : « Notre sol présente des différences de niveau. Il n'est pas plat ».
On pourrait encore évoquer les plinthes qui se décollent, la chaudière défectueuse, le carrelage découpé trop grand et le parquet bicolore… les problèmes ne manquent pas. Aujourd'hui, les travaux sont en stand-by. Deux pièces de l'appartement sont inutilisables. Une expertise judiciaire a été demandée. Un procès contre Bouygues pourrait suivre. Voici plus d'un an que M. et Mme Bogacki enchaînent les mauvaises surprises dans leur logement neuf à plus de 500 000 euros. Plus d'un an qu'ils se battent contre Bouygues. Ils sont usés.
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/un-appart-a-500-000-euros-truffe-de-malfacons

1 commentaire:

Anonyme a dit…

il serait souhaitable que toutes les victimes de malfacons qui ont fait confiance à Bouygues immobilier pour leur logement se regroupent en association nationale