mardi 6 décembre 2011

Vol et dégradations à Cramant: la vigneronne est excédée

La série noire continue pour Anne-Marie Broxer. Cette fois, elle a déposé plainte.

« JE veux que l'on me laisse tranquille. » Anne-Marie Broxer est née à Cramant, dans la maison qu'elle occupe. « J'ai quitté l'école à 14 ans et j'ai tout de suite commencé à travailler. »
A vrai dire, elle a aidé ses parents dès son plus jeune âge. Cela fait 47 ans qu'elle travaille. Mais trimer tous les jours apparemment n'entraîne pas nécessairement d'être respectée par ses concitoyens.
Aujourd'hui à la retraite, elle possède toujours plusieurs parcelles de vigne autour du village. Cette année encore, sa cabane de vigne a été vandalisée et son ancienne pompe à eau qui se trouvait à l'intérieur, a été dérobée. Et fin octobre, à son domicile, on lui a cassé la porte de son compteur d'eau, accessible depuis la rue.
Bon ! Cela peut arriver à tout le monde, vous direz-vous. Sauf, que l'histoire se répète pour Anne-Marie Broxer. Vengeance, jalousie, méchanceté, quelle est l'origine de cette série noire ? Difficile de répondre.

Méfaits dès 1982
« A 12, ans, 15 ans, 20 ans, on me respectait c'est après que cela s'est dégradé », résume Mme Broxer.
Dès 1982, son père fait appel au journal l'union et lance un appel pour « faire cesser les coups frappés dans la porte et les insultes » que la famille subit à son domicile. La cabane de vigne située au lieudit « Moyen », a été construite vers 1951. Un récupérateur d'eau de pluie y est installé.
En 1987, elle est abîmée en même temps qu'une autre au lieudit « Martelot ». Pour cette dernière, on a trouvé les coupables et la cabane a été restaurée.
En 1992, la cabane au « Moyen » est à nouveau prise pour cible. La serrure est cassée par des vandales. Et ainsi de suite, même après le décès des parents Broxer. En 2005, on vole une quarantaine de piquets. En 2008, la porte est fracturée, le cadenas est emporté. Deux ans plus tard, rebelote, la porte est enfoncée. Seule désormais, Mme Broxer avec une maigre retraite, ne peut pas procéder aux mesures de réparation et de sécurisation qui s'imposent. La porte encore forcée dernièrement n'est plus fermée qu'avec du fil de fer. Une ancienne pompe à eau en fonte à bras est volée. Elle décide de porter plainte. Mais, sur le récépissé de la plainte, il est inscrit qu'il n'y a pas eu effraction et « aucun dégât occasionné, cabane en ruine ». Selon la communauté de brigade d'Avize, l'enquête est toujours en cours. Mme Broxer vit comme des persécutions ces actes à son encontre. Désarmée, elle va souvent à la gendarmerie. Juste pour trouver une oreille attentive, un réconfort.
« Je veux qu'on me laisse tranquille », n'a-t-elle de cesse de marteler. Espérons que le bon sens parle et que son message soit entendu.

http://www.lunion.presse.fr/article/region/vol-et-degradations-a-cramant-la-vigneronne-est-excedee

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