Deux morts dans une collision

«Je descendais le boulevard à vitesse réduite, 30 km/h environ, car la chaussée était très glissante », témoigne le chauffeur de bus. « J’ai vu la 206 rouge qui arrivait en sens inverse à la même vitesse. Nous allions nous croiser lorsque soudain, le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule. La voiture a fait un tête-à-queue pour venir percuter le côté gauche de l’avant du bus. »
Le chauffeur du réseau urbain Ginko a immédiatement freiné. Mais comme la chaussée était très glissante, le bus et la voiture encastrée devant ne se sont pas arrêtés avant une dizaine de mètres. L’accident s’est produit hier à 7 h 35, juste après le pont Général-de-Gaulle reliant Chamars à la rue Brûlard.

Le chauffeur et les passagers du bus très choqués

La voiture, ayant heurté l’avant du bus au niveau du réservoir, s’est instantanément embrasée. « Il y a tout de suite eu des flammes au niveau de l’arrière du véhicule », a expliqué le chauffeur aux policiers. Il est alors immédiatement descendu pour tenter de porter secours aux automobilistes. Mais arrivé à hauteur du conducteur, une épaisse fumée noire et de grandes flammes s’échappaient de l’ensemble de l’habitacle. Les deux automobilistes, manifestement inconscients suite à la collision, restant piégés à l’intérieur.
L’arrivée prompte des sapeurs-pompiers n’y a rien fait. Les victimes n’ont pu être secourues. Ce n’est qu’en cours de journée qu’elles ont pu être identifiées. Il s’agit d’un couple de jeunes Bisontins. Elle, âgée de 26 ans, lui, de 28 ans. Ils se rendaient à leur travail, au foyer d’hébergement Le Forum, dans le quartier de Planoise, à quelques minutes de là.
Peu après le drame, une dame a appelé le commissariat pour indiquer que le travail de son fils venait de lui téléphoner. Une absence inquiétante, alors que le jeune homme devait prendre son poste à 8 h. L’enquête a confirmé qu’il s’agissait bien de l’une des deux victimes. Lesquelles seront autopsiées mardi prochain, tandis que le véhicule et la chaussée feront l’objet d’une expertise.
Sur les six personnes que transportait le bus, quatre ont fait l’objet d’une prise en charge par la cellule d’aide psychologique du CHU, dont le chauffeur, particulièrement choqué
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