Samedi, 18 h 40. La journée touche à sa fin à la boulangerie-pâtisserie Khalifa de la rue Gabriel-Péry et les clients sont moins nombreux. La boulangère s’accorde une pause avec une voisine. Les deux femmes sont assises près de la vitrine, autour d’une table et boivent un café.
A côté d’elles, le petit garçon de la commerçante âgé de trois ans, joue tranquillement. Une scène paisible observée depuis la rue par deux hommes. C’est le moment. Ils s’équipent : enfilent cagoule, gants. Les deux femmes ne les voient pas arriver et n’ont pas le temps de fermer la porte.
« Ils étaient habillés en noir, avec des treillis et des rangers », confie la voisine, encore effrayée par la scène qu’elle a vécue la veille. La commerçante pense d’abord à une mauvaise blague mais l’un des deux malfaiteurs est armé. Il tire un coup de feu en l’air. C’est une balle à blanc mais les deux femmes tétanisées l’ignorent. Le petit garçon en larmes, laisse tomber ses bonbons par terre. Dans la caisse, une somme ridicule : 15 euros. Ce sera le butin dérisoire des deux voleurs. Est-ce la même bande qui a braqué l’épicerie voisine le 12 janvier ? Là aussi, deux individus, le visage dissimulé avait fait irruption dans le commerce qui appartient au père du boulanger. « Ils m’ont aspergé de gaz et sont repartis avec la caisse. On l’a retrouvée après, vide », raconte Neji Khalifa.
Deux braquages en dix jours : le commerçant s’interroge. « Je croyais bien faire en m’installant ici. Dire que pendant 25 ans à Lyon, je n’ai jamais eu de souci ! ».
L’épicerie et la boulangerie ont ouvert il y a cinq ans dans cette rue réputée tranquille. L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale.
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/01/23/une-meme-famille-de-commercants-braquee-a-dix-jours-d-intervalle
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