mercredi 1 février 2012

Les plombiers polonais fraudaient

Dans le cadre d’une vaste sur un réseau de travail illégal polonais, deux hommes, d’origine polonaise, de 42 et 48 ans, ont été placés en garde à vue il y a dix jours dans les locaux de la division des affaires économiques et financières de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) à Versailles (Yvelines).
Tout commence en novembre 2004, lorsqu’un contrôle est organisé sur un chantier du Chesnay, dans les Yvelines. Les policiers découvrent quatre ouvriers polonais qui travaillent sans titre ni contrat. Le chef de chantier, Henryck, est entendu. Ce plombier dit travailler pour une société polonaise dont la raison sociale est à . L’entreprise, gérée par Zdzislaw, n’a jamais déclaré son personnel.
360 000 € détournés entre 2003 et 2005L’étude des comptes bancaires révèle qu’aucune charge sociale et aucun impôt n’ont été versés depuis 2003. Le gérant aurait même détourné entre 2003 et 2005 une somme d’environ 360000 €. La plus grande partie des paiements était effectuée en liquide ou créditée sur un compte bancaire polonais. La découverte de nouveaux éléments entraîne finalement l’ouverture d’une information judiciaire en 2008. Une commission rogatoire internationale permet de comprendre que l’entreprise de plomberie était en cheville avec une société de Draguignan (Var) qui a fait travailler illégalement et clandestinement des entreprises polonaises entre 2001 et 2004. Josef, le patron varois, et son épouse sont placés en garde à vue en juillet 2010 et finissent par passer aux aveux. Ils ont monté une entreprise en Pologne afin de faire travailler des ouvriers en sans payer aucune charge sociale.
Le 19 janvier, le chef de chantier du Chesnay, Henryck, et Ludwik, un électricien du Pré-Saint-Gervais, sont convoqués par la PJ. Le plombier explique qu’il demandait à ses clients à être payé en liquide. S’il fallait une facture, c’est Zdzislaw qui la fournissait, moyennant une commission. Ludwik, un ancien salarié de l’entreprise polonaise, raconte de son côté qu’il travaillait pour 1000 € par mois sans bulletin de salaire. 300 € étaient virés sur son compte en Pologne et le reste lui était remis en liquide. Il a été remis en liberté. Henryck, lui, a été incarcéré : il était recherché après une condamnation à quatre mois de prison ferme pour conduite en état d’ivresse.
http://www.leparisien.fr/le-chesnay-78150/les-plombiers-polonais-fraudaient-01-02-2012-1840363.php

Aucun commentaire: