La première journée du procès de Michel Parison devant les assises du Lot pour agressions sexuelles et viols sur mineur de 15 ans (lire notre édition d'hier) avait été plutôt favorable à l'accusé. Ce dernier avait pu largement rappeler l'enfer de sa petite enfance et l'emprise d'un père violeur. Hier, ce sont les victimes qu'on a entendues. Les trois jeunes gens qui étaient âgés d'une dizaine d'années au moment où les faits se seraient produits, ont pu témoigner. Une épreuve vécue différemment. Colère et révolte chez l'un, abattement chez l'autre. Soutenu par son père et son avocate, le neveu de l'accusé s'avance jusqu'à la barre. La présidente Annie Cautres : « Vos révélations de 2007 sur des attouchements sexuels ont donné lieu a une première condamnation et ont fait éclater la question de l'inceste dans votre famille. Les confirmez-vous ? ».
- « Oui » répond faiblement l'adolescent.
- « Qu'est-ce que cela a détruit ? »
« L'impossibilité de trouver une petite amie, j'ai honte de moi, c'est horrible ».
Une mère, un père, une sœur, les parties civiles ont essayé de dire la blessure. «Je ne peux plus prendre mon fils dans mes bras , il se bloque» raconte le frère de l'accusé. Le directeur d'enquête est revenu sur les investigations ouvertes en 2008 qui aboutirent à la mise en accusation de Michel Parison,sur les témoignages des victimes recueillis à ce moment là et sur les dénégations de l'accusé. Car Michel Parison continue de réfuter en bloc tout concédant seulement, lui le quadragénaire avoir eu «une relation fusionnelle» avec l'un des mineurs, âgé de 12 ans.
Aujourd'hui, place aux plaidoiries et au réquisitoire, verdict dans la soirée
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/01/1274359-il-a-detruit-trois-familles.html
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